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16 jours d’activisme contre les Vbg, édition 2023: Appel à briser le silence

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Mobilisation générale contre les violences à l’égard des femmes et des filles Mobilisation générale contre les violences à l’égard des femmes et des filles

C’est parti pour la campagne nationale 2023 de lutte contre les violences basées sur le genre (Vbg). En lançant les 16 jours d’activisme, samedi 25 novembre dernier, à Cotonou, Véronique Tognifodé, ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, a appelé d’une part les victimes et personnes ayant connaissance de cas de Vbg à briser le silence. D’autre part, elle a encouragé les acteurs de l’information et de la communication et autres faiseurs d’opinion présents sur la toile à intensifier la sensibilisation. 

Par   Ariel GBAGUIDI, le 27 nov. 2023 à 05h57 Durée 3 min.
#16 jours d’activisme contre les Vbg
Au Bénin, les violences faites aux femmes et aux filles sont légion. 
1 010 plaintes ont été reçues par l’Institut national de la femme (Inf) depuis sa création en 2021, à la date du 25 novembre 2023. 
« Si nous recevons autant de plaintes, il faut imaginer toutes les femmes et les filles qui souffrent dans le silence. Cela justifie le fait qu’il est absolument nécessaire que nous investissions dans ce combat », a lâché Huguette Bokpè Gnacadja, présidente de l’Inf, lors de la célébration de la Journée internationale de l’élimination des violences à l’égard des femmes et des filles. Une date qui marque aussi le lancement de l’édition 2023 de la campagne nationale intitulée ‘’16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (Vbg)’’.
« Si nous avons reçu autant de plaintes, c’est parce que la parole s’est libérée. Si nous avons reçu autant de plaintes, c’est aussi parce que beaucoup de personnes dénoncent et que le refus de subir les Vbg commence par devenir progressivement un réflexe », a affirmé la présidente de l’Inf. D’où la nécessité de poursuivre le combat.
Cette année, le ministère des Affaires sociales et de la Microfinance (Masm) a fait l’option d’une campagne numérique en s’appuyant sur les acteurs de l’information et de la communication et de l’écosystème du web. Car, en plus du fait que les réseaux sociaux constituent un espace de libération de la parole, ils sont aussi le lieu de violences à l’égard des femmes et des filles. Au-delà donc de la sensibilisation via les canaux traditionnels, les autorités en première ligne de la lutte entendent sortir des sentiers battus en investissant les réseaux sociaux pour « aller à la rencontre des cibles là où elles se retrouvent ». L’hashtag #Amazones engagées contre les violences faites aux filles et aux femmes, a été créé dans cette optique.
« …La violence en ligne peut arriver n’importe où, à n’importe qui et à n’importe quand… », a fait savoir Sandrine Platteau, ambassadrice de Belgique près le Bénin et porte-parole des Partenaires techniques et financiers (Ptf) du groupe Genre et Protection sociale. Elle partage avec l’assistance le contexte et quelques chiffres glaçants des violences à l’égard des femmes et des filles sur les réseaux sociaux, dans le monde.
Pour la campagne de cette année, une trentaine d’initiatives sont prévues ; certaines avec les acteurs du monde de l’information et de la communication, les web activistes, influenceurs, artistes et consorts. « Hommes, femmes artistes, web activistes, influenceurs, …, si nous voulons que cela change pour nos filles aujourd’hui et encore plus pour les générations à venir, que nos filles puissent s’épanouir en sécurité dans les quartiers, les écoles, les centres d’apprentissage, les marchés et même les maisons, nous avons tous un rôle à jouer; celui de briser le silence », a martelé Véronique Tognifodé, ministre des Affaires sociales et de la Microfinance. C’est donc à cela qu’elle invite les uns et les autres.
De leur côté, les partenaires techniques et financiers ont renouvelé leur engagement à prendre des mesures concrètes pour protéger les femmes et les filles dans leur diversité et à bâtir un monde plus juste, plus équitable et plus inclusif où les femmes et les filles peuvent vivre en paix. Ils ont salué par ailleurs les avancées du Bénin depuis 2016 en termes des droits des personnes vulnérables 