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35 ans après la Conférence nationale: Un colloque de l’Up-R remémore l’histoire politique du Bénin

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Prof. Joseph Djogbénou entouré des membres du Comité des sages de l’Up-R  et de Louis Vlavonou (à l’extrême droite) Prof. Joseph Djogbénou entouré des membres du Comité des sages de l’Up-R et de Louis Vlavonou (à l’extrême droite)

Il y a 35 ans que le Bénin connut le Renouveau démocratique. Né de luttes sociales et politiques mais aussi de concessions dans un contexte autrefois très tendu. Pour commémorer autrement cet anniversaire, le parti Union progressiste le Renouveau (Up-R) organise un colloque, les 27 et 28 février à l'occasion des Journées de l'union, pour rappeler ce moment historique fort et inoubliable et analyser les choix actuels en lien avec les résolutions issues de la conférence.

Par   Ariel GBAGUIDI, le 28 févr. 2025 à 07h41 Durée 3 min.
#Conférence nationale des forces vives de février 1990

Pourquoi la Conférence nationale des forces vives de la nation et quelles en étaient les résolutions ? Les choix sociopolitiques et économiques actuels sont-ils dans la continuité, voire le renforcement des options choisies à la conférence? Autant de questionnements auxquels le parti Union progressiste le Renouveau (Up-R) tente d’apporter des réponses à travers un colloque sur le thème « Les systèmes démocratiques en Afrique: cas du Bénin, 35 ans après la Conférence nationale ».

L'objectif de ces assises, selon les organisateurs, est de se remémorer le contexte et les grandes résolutions de la Conférence nationale, afin de les apprécier à l'aune des réformes actuelles. « Ce colloque est organisé non seulement pour nous faire mémoire mais pour transmettre par l'action et l'audace politique la mémoire. Il est organisé pour faire mémoire, certes, des 521 délégués à la Conférence, acteurs directs et immédiats de cette mutation politique et sociale profonde dont certains, heureusement vivants et surtout membres de notre parti, sont dans cette salle. Il est organisé aussi pour faire mémoire de ces autres acteurs, indirects mais réels, mais à l'origine de ce bouleversement qui saisit l'Afrique et le monde », explique Prof. Joseph Djogbénou, président du parti, au lancement du colloque.

Et surtout, ajoute le président de l’Up-R, le colloque est organisé pour transmettre la mémoire des résultats de la conférence dont il importe d'en faire l'inventaire avec la rigueur politique qui s'impose. Pour lui, « l'héritier qui renonce au devoir d'inventaire n'est pas digne de son géniteur car, méprisant ou mésestimant les principes de la temporalité, il renonce à la nécessaire contextualisation, à l'impératif de l'adaptation et de l'évolution ».

Ainsi, durant deux jours, les participants au colloque vont répondre à différentes problématiques contemporaines. Pour la première journée, un panel s’est penché sur l’état des lieux et les perspectives du système partisan. Orden Alladatin, député à l’Assemblée nationale, Agapit Maforikan, journaliste et Dr Jacques Richard Codjo, ont évalué les réformes politiques engagées ces dernières années à travers leurs impacts sur la structuration du paysage politique. Ils ont également fait cas des défis à relever pour renforcer l’ancrage des partis politiques et bien d’autres.

« Etat de droit et justice » est le thème du second panel de la journée. Dans la poursuite des objectifs du colloque, Noël Chadaré, Sg honoraire de la Cosi-Bénin, Irené Agossa, Prof. Victor Topanou et Gildas Nonnou ont jeté leurs regards sur les fondements d’un Etat de droit et fait un focus sur les progrès et défis ayant trait à l’indépendance de la justice et la mise en œuvre des principes démocratiques. Les assises prennent fin aujourd’hui avec de nouveaux échanges sans doute enrichissants comme ceux de la première journée.

Le colloque a été rehaussé par la présence des patriarches Bruno Amoussou, Kolawolé Idji et Abraham Zinzindohoué, de ministres et ministres conseillers, de députés et autres cadres et personnalités membres du parti Up-R.