La Nation Bénin...
Au
terme de la délibération du tribunal de première instance de deuxième classe de
Natitingou dans le dossier de la bastonnade d’un citoyen pour non-port de
casque, ce jeudi 25 avril, les prévenus ont été fixés sur leur sort. La justice
a ainsi décidé du maintien en détention de trois agents de la police
républicaine.
Trois
des quatre policiers impliqués dans la bastonnade d’un citoyen à Natitingou,
pour non-port de casque, sont condamnés à six mois de prison ferme. Deux
d'entre eux sont condamnés à verser 150 000 francs à la victime à titre de
dommages et intérêts. Le motocycliste victime des coups est, quant à lui,
condamné à six mois d'emprisonnement assorti de sursis. Quant à l’auteur de la
vidéo, il est relaxé au bénéfice du doute. Le dossier du quatrième policer
impliqué également dans cette bavure a été classé pour être traité à part en
raison de son statut d’officier de police judiciaire. Il sera jugé le 8 mai
prochain, selon les indiscrétions.
C’est
le verdict du tribunal dans le dossier de bavure policière à Natitingou dont le
délibéré a eu lieu, ce jeudi 25 avril. Les prévenus se sont défendus au cours
de l’audience du mercredi 24 avril. Tous ont plaidé non coupables, mais le
tribunal a retenu diverses charges à leur encontre.
On
retient que les quatre policiers placés en détention depuis le 12 avril dernier
sont poursuivis pour abus d’autorité, coups et blessures volontaires. La
victime, c’est-à-dire le motocycliste, est poursuivie sans mandat pour
violences à agents dans l’exercice de leurs fonctions et outrage à commandant
de la force publique. Moïse Badjagou, auteur de la vidéo, est poursuivi pour
enregistrement d’images relatives à la commission d’une infraction.
Maître
Ousmane Baparapé, l’un des avocats de la défense, note que la justice est
rendue. Selon lui, la justice a fait son travail en toute équité. « Le tribunal est là pour ramener la paix
dans la République et c’est ce qu’ils ont fait. En tant que président de
l’Organisation pour la défense des droits de l’homme, nous en appelons à la
sagesse des policiers. Notre police doit être une police républicaine, mais une
police de proximité. À l’endroit des populations, quand vous êtes interpellés
par la police, il faut obtempérer. Le refus à un policier de faire son travail
est une infraction grave qui est considérée comme une offense à l’autorité et
outrage à forces de l’ordre dans l’exercice de leur fonction… », a-t-il dit.
Le droit a été dit et la paix préservée