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Affaire de destruction de propriété immobilière :Le maire de Sémè-Podji et le CA d’Ekpè condamnés

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Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 03 févr. 2015 à 04h59

Dix mois d’emprisonnement avec sursis et deux millions FCFA de dommages-intérêts. C’est la peine retenue hier lundi 2 février par le juge correctionnel du Tribunal de première instance de Porto-Novo contre le maire de Sèmè-Podji, Mathias Gbèdan poursuivi dans l’affaire de destruction de clôture d’autrui. Le chef d’arrondissement d’Ekpè, Aristide Hounkpatin, son acolyte, quant à lui, a écopé de cinq mois d’emprisonnement avec sursis et du payement de la somme de deux cents mille FCFA à titre de dommages-intérêts à la victime.

Le maire de Sèmè-Podji, Mathias Gbédan est désormais fixé sur son sort dans le dossier relatif à la destruction d’une clôture du sieur Moussa Toukourou. Depuis hier lundi 2 février, le juge correctionnel du Tribunal de première instance de Porto-Novo a rendu sa sentence. Il retient le maire Mathias Gbédan dans les liens de l’accusation. Sauf que le juge a requalifié les faits, de violences et voie de fait, dommages à propriété immobilière d’autrui et bris de clôture en complicité des mêmes infractions. En conséquence, le tribunal condamne au volet pénal, Mathias Gbèdan à 10 mois d’emprisonnement avec sursis. Et au volet civil, au payement de la somme de deux millions à titre de dommages-intérêts à la victime Moussa Toukourou dont la clôture a été détruite sur instruction de l’autorité communale.
Revenant au chef d’arrondissement d’Ekpè, co-prévenu dans cette affaire, le juge retient contre lui, la moitié de la peine infligée au maire considéré comme auteur des faits querellés. Aristide Hounkpatin écopera, en effet, de cinq mois d’emprisonnement avec sursis. Au civil, il a été condamné au payement de la somme de deux cents mille francs CFA pour toutes causes et tous préjudices subis par la victime. Le juge leur a donné un délai de 15 jours pour relever appel devant la Cour d’appel de Cotonou si les deux prévenus ne sont pas d’accord avec la décision rendue. Ce que menace de faire la défense. Celle-ci convaincue de la pertinence de ses arguments de droit, tient à les faire valoir devant le juge du second degré. Cet appel de la défense est dans le cas d’espèce suspensif de l’exécution de la peine du juge correctionnel du Tribunal de première instance de Porto-Novo.
Pour le moment, le maire Mathias Gbèdan et le CA Aristide Hounkpatin qui étaient tous deux absents hier à la barre, savent désormais à quoi s’en tenir dans ce dossier. «Ils peuvent être toujours dans la joie». Car, la décision de sursis du juge leur épargne la prison. Ils peuvent donc jouir de leur liberté d’aller et de venir et se jeter dans la course pour les prochaines échéances électorales, s’ils nourrissent d’ambition dans ce sens.