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Affrontement entre population et peulhs transhumants à Adjohoun:Un mort et plusieurs blessés graves par balles

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Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 03 févr. 2015 à 05h47

Un mort et plusieurs personnes grièvement blessées par balles. C’est le bilan de l’affrontement sanglant survenu hier lundi 2 février entre la population de Gangban dans la commune d’Adjohoun et les peulhs transhumants.

La crise latente entre la population de Gangban dans la commune d’Adjohoun et les peulhs transhumants qui se regardaient en chiens de faïence depuis quelques jours, a fini par dégénérer hier lundi 2 février. Les deux protagonistes se sont affrontés pendant plusieurs heures, avec comme bilan un mort et plusieurs personnes grièvement blessées par balles.

L’affrontement serait né de ce que les populations de Gangban, exploitants agricoles, ont surpris les troupeaux des peulhs transhumants en train de détruire leurs cultures. Voyant leur richesse en péril, ces agriculteurs ont décidé d’en finir avec ces peulhs transhumants qui seraient coutumiers du fait. Mais c’était sans compter avec la force de ces peulhs qui étaient plus aguerris au combat qu’eux. Coupe-coupe, gourdins et fusils de fabrication artisanale, rien n’a été omis par les peulhs au cours de l’affrontement qui serait d’une violence inouïe. En témoigne le bilan. Un décès a été enregistré dans le rang de la population de Gangban.

Le corps est déposé à la morgue de l’hôpital d’Adjohoun où sont également évacués certains des blessés. D’autres blessés dont les cas sont plus critiques ont été évacués sur l’hôpital de zone de Sakété pour une meilleure prise en charge. Face au bilan de l’affrontement, les peulhs transhumants ont pris la poudre d'escampette. Ils se seraient repliés vers la commune de Bonou.
Selon le premier adjoint au maire d’Adjohoun, Célestin Azonhoumon, contacté par téléphone, la situation serait actuellement sous contrôle. Il dit avoir réquisitionné des éléments parmi les Forces de l’ordre pour assurer la sécurité de la localité.
Un calme relativement précaire règne dans la localité où les gens sont toujours sous le choc dû au décès d’un des leurs.