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Atteinte des objectifs du Projet Swedd Bénin : Les Ong délégataires entrent dans la bataille

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Par   Fulbert Adjimehossou, le 03 févr. 2022 à 09h31
Après leur recrutement, la mise en route des Ong prestataires du Projet d’autonomisation des femmes et du dividende démographique au Sahel (Swedd-Bénin) a été faite, hier mercredi 2 février. Le gouvernement compte sur elles pour l’atteinte des objectifs d’ici à 2024. Le compte à rebours a commencé pour les Ong recrutées dans le cadre de la mise en œuvre du Projet Swedd-Bénin. La cérémonie de leur mise en route a eu lieu hier, en présence de la ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, Véronique Tognifodé. En effet, à travers sa première composante, le projet Swedd vise à créer une demande pour les produits et services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle. L’enjeu est entre autres, d’assurer le maintien des filles dans le système scolaire et d’apprentissage. D’ici à 2024, 530 240 filles vulnérables seront touchées dont 500 000 filles déscolarisées ou non scolarisées. Et pour en arriver là, le gouvernement a opté pour le mode « Faire faire». Pour cette approche à la fois globale, inclusive et innovante, cinq Ong et consortium d’Ong ont été sélectionnés via une procédure régie par le Code des marchés publics. « Je suis convaincue que ces Ong feront preuve d’abnégation, de professionnalisme et d’un suivi constant de l’avancement de la mise en œuvre, en collaboration avec les bénéficiaires et les autres acteurs. Leur responsabilité est engagée dans l’identification des cibles, le processus de planification et de priorisation des actions à mener », a déclaré Djaoudath Alidou Dramane, coordonnatrice du projet Swedd-Bénin. La distribution de kits, les transferts monétaires conditionnels à l’endroit des filles scolarisées seront poursuivis. Les efforts devront concourir aussi au renforcement en compétence de vie et à l’autonomisation des femmes et des filles déscolarisées ou non scolarisées. Ceci implique l’accompagnement des communautés à la base pour un changement social et comportemental. Pour la ministre des Affaires sociales, les Etats ne peuvent plus agir seuls et couvrir tous les besoins des populations. A l’en croire, ils ont besoin des alliés comme les Ong. « Vous constituez des partenaires et des alliés de taille pour atteindre ces cibles et ces bénéficiaires que sont principalement les leaders religieux, les familles, les filles et les femmes », a martelé Véronique Tognifodé. C’est donc une lourde responsabilité pour les Ong sélectionnées, si l’on s’en tient aux challenges dévoilés par l’autorité. « Nous attendons à travers vos interventions qu’à partir de 2024, le Bénin soit compté parmi les pays où le taux de filles qui finissent leur cursus scolaire au plus haut niveau est élevé, le taux de décrochage scolaire est faible, le taux de femmes exerçant des activités génératrices de revenus et autonomes est élevé. Le taux de femmes ayant recours aux méthodes de planification familiale est élevé, etc. Ce sont autant d’indicateurs sur lesquels vous et nous ferons le bilan pour évaluer vos interventions », a-t-elle rappelé. Les prestataires, par la voix de Karl Frédéric Paul, ont rassuré toutes les parties présentes. Ils croient d’ailleurs que ce projet constitue un atout important sur la voie du développement, à travers l’autonomisation économique des femmes et des filles.