La Nation Bénin...
Le
président de la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (Haac),
Edouard Loko, a reçu en audience, vendredi 11 octobre dernier, le
Haut-Commissaire à la prévention de la corruption, Me Jacques Atchèfon Akotènou
Tanwèho Migan. A cette occasion, ce dernier a abordé avec son hôte des sujets
relatifs aux acteurs des médias ainsi
qu'à la liberté de la presse.
A
sa sortie de la rencontre qu’il a eue avec le président de la Haac, Me Jacques
Migan a partagé les grandes lignes de leur entretien, mettant l’accent sur les
conditions de vie et de travail des acteurs des médias au Bénin. « Nous
apporterons notre contribution aux réformes qui seront entreprises au sein de
la Haac, notamment à travers des manuels et des outils pratiques destinés à
encadrer ces évolutions. Pour ma part, je veillerai à ce que ces réformes
prennent en compte la dimension préventive de la corruption », a déclaré le Haut-Commissaire
à sa sortie d'audience, rassurant ainsi les différents acteurs quant à son
engagement à accompagner la Haac dans ses efforts d'amélioration des conditions
de travail dans le secteur.
L'une
des principales préoccupations du commissaire demeure la liberté de la presse.
Selon lui, celle-ci doit s'accompagner de la mise en place des politiques et
conditions nécessaires pour garantir aux professionnels des médias un cadre
adéquat de travail, de santé et de vie. «Lorsque les conditions nécessaires à
l'exercice de la profession ne sont pas réunies, la dignité en pâtit, l'éthique
vacille, et cela ouvre la voie à la corruption », a-t-il indiqué, en soulignant
les diverses tentations auxquelles peuvent être confrontés les acteurs des
médias dans des situations précaires. Pour Jacques Migan, il existe un lien
étroit entre la pauvreté et la corruption. Il appelle ainsi à une amélioration
des conditions des professionnels des médias pour leur permettre d'accomplir
leur mission dans le respect de leur engagement professionnel. Par ailleurs, le
Haut-Commissaire à la prévention de la corruption a rappelé la responsabilité
des promoteurs des organes de presse.
Selon lui, ces derniers ont le devoir de garantir de meilleures conditions à
leurs collaborateurs, en veillant notamment à leur rémunération adéquate, à une
protection sociale appropriée et à des conditions optimales. Ce n'est qu'en
assurant ces éléments, a-t-il ajouté, que les journalistes et techniciens
pourront résister efficacement aux diverses tentations présentes dans leur
milieu professionnel. Il a ainsi insisté sur l'importance de préserver la
dignité et l'éthique professionnelle, tout en réaffirmant son soutien et son
accompagnement à la Haac■