La Nation Bénin...
Le secteur de l'extraction de ressources minérales est en
forte croissance avec des découvertes et des projets miniers prometteurs. C’est
ce qu’a expliqué Paulin Akponna, ministre de l’Energie, de l’Eau et des Mines,
lors d’une sortie médiatique, en faisant le bilan des neuf ans de gouvernance
depuis 2016.
D’importantes mutations sont intervenues dans le secteur
des mines et des hydrocarbures depuis neuf ans. Paulin Akponna, ministre de
l’Energie, de l’Eau et des Mines, a expliqué les contours des performances
enregistrées lors d’une sortie médiatique.
En effet, la mise en place d’un cadre légal et
règlementaire dans le sous-secteur des mines a été la première action menée par
le gouvernement de la Rupture à son installation. Ainsi, depuis 2016, il a été
engagé une réforme structurelle du secteur minier afin d’en faire un moteur de
croissance durable. Cette dynamique s’est traduite par l’adoption d’un nouveau
Code minier en 2017, remplaçant un cadre obsolète, avec pour objectifs
principaux la sécurisation juridique des investissements, la promotion de la
transparence, la gestion responsable des ressources, et la valorisation locale
des minerais.
Ce code introduit des obligations renforcées en matière
de protection de l’environnement, de responsabilité sociale, de contenu local,
et de redistribution équitable des revenus issus de l’exploitation. Il encadre
strictement la délivrance des permis, renforce les conditions de retrait en cas
de non-respect des engagements et oblige les entreprises minières à élaborer
des plans de fermeture.
En appui à cette réforme, le Bénin a mis en place une
Commission nationale des mines, regroupant administration, société civile,
secteur privé et collectivités, pour garantir une gouvernance inclusive. Le
pays a également adhéré à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries
Extractives (Itie), consolidant son engagement envers la reddition de comptes
et la publication des revenus issus des activités extractives.
De la même manière, plusieurs textes réglementaires ont
été adoptés pour opérationnaliser le Code, et des efforts ont été faits pour
digitaliser les procédures, renforcer les capacités techniques et améliorer le
contrôle sur le terrain. Ce nouveau cadre légal permet aujourd’hui de mieux
encadrer les activités minières tout en assurant une meilleure prise en compte
des enjeux sociaux, économiques et environnementaux.
Avec ces contours peaufinés, des entreprises de
transformation de minerais comme l’or s’installent au Bénin, à en croire le
ministre en charge des Mines. « Une unité industrielle est déjà installée dans
la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé », a-t-il martelé.
De grands pas côté pétrole
Depuis 2016, le Bénin a profondément réformé le cadre
légal et réglementaire de son secteur pétrolier dans le but de moderniser la
gouvernance, d’attirer les investissements et de garantir une meilleure
sécurité énergétique. Cette évolution s’est traduite par la révision de
plusieurs textes clés, notamment le Code pétrolier, afin de clarifier les
règles d’exploration, d’exploitation, de distribution et de commercialisation
des hydrocarbures.
Le gouvernement a introduit des mesures incitatives pour
faciliter l’investissement privé, telles que la suppression du capital minimum
requis pour ouvrir une station-service, la dématérialisation des procédures
d’agrément, et la réduction des délais d’obtention d’autorisations. Ces
réformes ont permis une croissance rapide du nombre de stations-service
formelles. Le nombre de stations service formelles et aux normes qui était de
175 fonctionnelles sur les 366 existantes en 2016 est porté à 321
opérationnelles en 2023, soit une hausse de près de 84 % en sept ans. Cette croissance
a été rendue possible grâce à plusieurs réformes clés telles que la
dématérialisation des agréments avec le passage de six mois à un mois, la
suppression du capital minimum de 300 millions F Cfa, et l’encouragement à
l’investissement privé. « Cette année, il y a eu la signature d’accords pour la
construction de 128 stations-service dans 50 communes. Ces stations sont déjà
fonctionnelles », a déclaré le ministre Paulin Akponna, tout en rassurant que
les 27 autres communes seront bientôt impactées.
La multiplication de ces stations-service est essentielle pour améliorer l'accès au carburant dans les zones urbaines et rurales, stimuler l'économie locale et garantir une distribution efficace des produits pétroliers. Ces infrastructures permettent également de répondre à la demande croissante de carburant, de réduire les coûts de transport et de favoriser la sécurité énergétique du pays en facilitant l'approvisionnement régulier des consommateurs. C’est aussi une source de création d'emplois et de développement de l'entrepreneuriat dans les régions concernées.
Dans le même temps, l’Etat a lancé un programme innovant de mini-stations d’essence pour encadrer la vente informelle de carburant, afin de réduire les risques d’accidents et de mieux collecter les recettes fiscales. Le secteur bénéficie également de subventions importantes pour stabiliser les prix à la pompe et préserver le pouvoir d’achat des ménages.
Exploitation
Le Bénin s’apprête à devenir producteur de pétrole en eau
profonde dès 2025, grâce à l’exploitation offshore à Sèmè-Podji. « Nous avons
aujourd’hui 11 blocs pétroliers dont trois en terre ferme et huit en eau
profonde. En 2023, il y a eu un contrat de partage sur le bloc 1 précédemment
exploité par une compagnie », a annoncé le ministre de l’Energie, de l’Eau et
des Mines pour rassurer non seulement de l’existence de l’or noir mais aussi de
son exploitation.
S’agissant de l’exploitation, il y a l’élaboration d’un
contrat-type de partage de production imposable à toutes les parties impliquées
dans ce secteur.
Parallèlement, le développement de l’exploitation artisanale de l’or et la valorisation de ressources comme le kaolin et le calcaire renforcent la diversification économique. Dans ce sens, le ministre annonce l’éventualité d’une usine de transformation de l’or dans l’Atacora.