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Bilan du gouvernement / Secteur des Sports: Des actions coordonnées qui boostent les athlètes

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Benoît Dato, ministre des Sports Benoît Dato, ministre des Sports

Les disciplines sportives et l’environnement des sports en général bénéficient particulièrement de l’attention du gouvernement. En huit années, d’importantes infrastructures ont été construites, les classes sportives instituées, les directions techniques nationales mises en place, etc. Tout cela booste l’ardeur des athlètes qui donnent de meilleurs résultats.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 12 nov. 2024 à 07h37 Durée 4 min.
#Benoit Dato #Secteur des Sports

Cela fait seulement 13 mois qu’il est aux commandes des sports béninois. Mais l’administration étant une continuité, c’est à lui, Benoît Dato, ministre des Sports, qu’il est revenu de faire le bilan des huit années de la gouvernance du régime en place dans ce secteur. Avec une maîtrise parfaite des différents dossiers de ce département, le ministre a d’abord présenté l’état des lieux avant l’avènement de la Rupture, exposé les différentes réalisations puis décliné les perspectives pour mieux hisser le Bénin au rang des meilleures nations sportives. « De grandes réformes ont été mises en œuvre, de façon méthodique, depuis 2016 », a introduit Benoît Dato.

Au nombre des réalisations, il est bien évident que la construction de 22 stades de type omnisports occupe une place de choix. En effet, la construction de ces infrastructures s’inscrit dans une vision stratégique de développement du sport au Bénin. Bien que le football soit le sport roi dans le pays, les infrastructures adéquates pour le pratiquer restent insuffisantes. Avec ce projet, l’objectif est alors d’offrir à chaque département du pays un lieu de compétition et d’entraînement de qualité répondant aux normes internationales. Ce programme ambitieux est également un moyen pour le gouvernement de diversifier les investissements dans des secteurs souvent négligés, mais essentiels à la croissance du pays. Les stades ne seront pas uniquement des lieux de matchs, mais des espaces polyvalents pouvant accueillir des événements culturels, sociaux, et même des concerts, contribuant ainsi à l’animation des régions. « Ces joyaux accueillent des matches de nos championnats professionnel et amateur », confirme le ministre Benoît Dato qui développe aussi la portée économique des infrastructures.

Mais qu’en est-il de la rénovation des anciens stades notamment le stade de l’Amitié qui a été déclassé par les instances faîtières du football ? Le ministre répond avec force détails. « La rénovation intégrale du stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou est réalisée grâce à une aide de la partie chinoise. Suite à cette rénovation, plusieurs pays africains y ont délocalisé leurs matches officiels. C’est le cas de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, etc », rappelle-t-il. Désormais, c’est la Caisse nationale de sécurité sociale qui assure la gouvernance de ce lieu de sport qui est sur le chemin de remplir tous les critères de la Confédération africaine de Football. Les travaux en cours d’exécution portent sur la dépose de la totalité de la pelouse du terrain principal et la reprise en gazon naturel avec une demi lune, la réalisation d'un terrain d'entrainement en gazon synthétique, la réalisation de la clôture du terrain annexe et l’entretien des terrains de football avec la fourniture d’une flotte complète d’équipements entrant dans ce cadre. 

Classes sportives et académies

L’autre succès dans le domaine sportif, c’est l’instauration des classes sportives. Ces classes sont un rassemblement des élèves pour prendre part à une initiation progressive au sport à la base afin d'y révéler des talents qui vont constituer des pépinières pour alimenter au final, les académies sportives et le monde professionnel.

À travers ce programme, le gouvernement béninois a jugé utile et nécessaire d’occuper les jeunes élèves dans une certaine tranche horaire pour leur permettre de pratiquer le sport de leur choix tout en poursuivant leurs études. Ainsi, les après-midis du mercredi et du vendredi ainsi que le samedi matin et accessoirement le dimanche matin sont retenus pour permettre à ces jeunes élèves de pouvoir exercer la discipline sportive de leur choix. Ceci sous la direction d'encadreurs sportifs recrutés et formés et qui seront déployés à cet effet.

Le projet de classes sportives s’inscrit dans le cadre de l’institution de la pratique des disciplines sportives en milieu scolaire. C’est un projet qui se veut novateur et inclusif et qui vise à détecter, former et faire la promotion des talents à la base. A ce jour, 88 classes sportives ont été ouvertes sur toute l’étendue du territoire national avec 816 encadreurs sportifs recrutés, formés et déployés pour les prendre en charge. L’ambition du gouvernement est de consolider ce programme. Ce qui l’amène à prendre les dispositions pour étendre le programme à 76 autres collèges. L’objectif étant d’impacter à terme, au minimum deux collèges par commune en fonction notamment de la superficie et la disponibilité des infrastructures.

Les premiers résultats de ce projet des classes sportives encouragent d’ailleurs à son extension. Cette initiative fait du Bénin une référence en matière de détection et de formation des jeunes talents. La preuve, dans certaines compétitions internationales mettant aux prises des équipes scolaires, le Bénin réalise de bonnes performances. Il est ainsi champion en Afrique et fait bonne figure au niveau mondial.

Les académies sportives qui seront créées viendront consolider ces acquis. En effet, le gouvernement a planifié la construction de quatre académies dont une à caractère national, deux régionales à Parakou et Porto-Novo et une exclusivement dédiée aux jeunes filles à Lokossa. « Les études sont achevées et les travaux en instance de démarrage, sont intégrés dans le projet global du campus de Sèmè City. La création de ces académies des sports vise d’une part, à détecter et à former des talents béninois et, d’autre part, à faire rayonner les athlètes béninois dans le monde entier. Il s’agit notamment pour le gouvernement d’offrir les meilleures conditions aux athlètes inscrits grâce notamment aux infrastructures modernes et aux équipements de prestige », explique le ministre qui annonce que dans quelques années, « nous aurons aussi la fierté de voir nos athlètes rivaliser avec les meilleurs du monde, au lieu de nous contenter d’admirer les prestations des autres ».  

Sociétés sportives et Dtn

Pour impulser une dynamique de professionnalisation et générer plus d’impacts, il a été d’abord défiscalisé les investissements et salaires sportifs, ensuite instauré une taxe pour le développement du sport et institué des sociétés sportives.

En outre, il se développe une forte animation sportive, le tout soutenu par la création d’une unité de production et de diffusion des championnats dans les standards internationaux sur la télévision nationale et sur A+ Bénin. De quoi donner de la visibilité à notre football en attendant de l’étendre aux autres disciplines. A ce jour, environ 22 sociétés sportives ont été créées.

Aussi, tout est mis en œuvre pour l’opérationnalisation des directions techniques. En fait, conscient que les grands investissements en matière d’infrastructures sportives et l’institution des différents programmes et projets sportifs devraient être accompagnés par des expertises techniques, le gouvernement a pris des mesures aux fins de doter, dans une première phase, cinq fédérations d'un effectif de 20 personnes, de prendre en charge les salaires des Dtn et leurs adjoints pour les disciplines telles que l’athlétisme, le handball, le basketball et le volleyball.

Il a aussi fait l’option de prendre en charge les salaires des conseillers techniques régionaux, des entraineurs nationaux ainsi que de leurs adjoints pour les équipes nationales et celles des catégories d’âges pour les cinq disciplines retenues que sont le football, l’athlétisme, le handball, le basketball et le volleyball, de faire former l’encadrement technique de toutes les fédérations sportives ainsi que les formateurs par des experts des instances sportives internationales.

A en croire le ministre, ces différentes mesures seront progressivement élargies à dix autres fédérations sportives.

Mais en attendant, les fédérations se réjouissent des subventions qui leur sont accordées. Pour le compte de 2024, cette subvention est de 4 milliards de F Cfa environ. En augmentant aussi substantiellement l’enveloppe, le gouvernement a aussi pris une décision de portée plus importante : corriger une injustice qui date de plusieurs décennies en décidant de prendre désormais en charge les équipes nationales de toutes les disciplines sportives.

Ainsi, en plus des subventions dont le montant est de 4,6 milliards de F Cfa, le gouvernement supporte des frais de préparation et la participation aux compétitions internationales majeures de ces équipes nationales toutes disciplines confondues à hauteur de 3,2 milliards de F Cfa.

« Cette nouvelle subvention, en plus des subventions annuelles auxquelles chaque fédération a droit et sur lesquelles les différentes équipes sont à pied d’œuvre, permettra d’assurer notamment les charges liées à la préparation et à la participation, les frais de transport (billets d’avion) des athlètes et officiels, les frais de prise en charge des athlètes et encadreurs techniques et médicaux, les frais de mission et primes forfaitaires de participation, etc », informe le ministre Benoît Dato qui ne cesse de magnifier la grandeur et la pertinence des actions du gouvernement dans son secteur■