La Nation Bénin...
Carrefour
d’échanges entre leaders politiques et jeunesse estudiantine, le café politique
organisé par la Communauté des Anciens du Mouvement Etudiant et Leaders pour le
Développement du Bénin (Cameld-Bénin), a reçu pour sa troisième édition, le
ministre conseiller aux infrastructures et au cadre de vie, président du parti
Moele-Bénin, Jacques Ayadji. C’était le samedi 12 avril 2025 à la Faculté des
Sciences Humaines et Sociales (Fashs). Des moments de conseils et de partage
d’expériences empreints de franchise et d’humilité.
L’Université
d’Abomey-Calavi a accueilli, samedi dernier, la troisième édition du Café
Politique, une initiative dont le but est de rapprocher la jeunesse des acteurs
politiques et réveiller en eux la fibre du militantisme. Pour l’acte 3,
l’invité d’honneur de ce rendez-vous citoyen, Jacques Ayadji, ministre
conseiller et président du parti Moele-Bénin, a saisi l’opportunité de cette
tribune pour parler sans détour de leadership, de responsabilité citoyenne et
d’engagement politique. Il a rappelé la nécessité pour les jeunes de prendre
leur place dans le champ politique national. « Faites vos armes à l’université.
Parce que ici c’est la pépinière même de l’apprentissage de l’action politique.
Après ici, ne vous arrêtez pas en si bon chemin. Allez dans les partis
politiques, militez, faites-vous entendre pour que nous ayons sur l’échiquier
national, des jeunes qui en ont non seulement dans la tête mais également dans
le caractère», les a-t-il exhortés. Il a insisté sur l’impératif pour la
jeunesse de ne plus être spectatrice des grandes décisions qui façonnent le
pays mais à plutôt s’autodéterminer et à ne plus céder à la résignation ou à la
peur de l’engagement.
Évoquant
son propre parcours, du collège à l’université, du syndicalisme à la politique,
Jacques Ayadji a souligné que l’engagement politique ne saurait se réduire à un
suivisme aveugle, mais qu’il doit au contraire reposer sur des convictions
fortes et un militantisme éclairé. « Il est temps de redonner au militantisme
ses lettres de noblesse. Les partis politiques ne doivent pas être des écuries
électorales, mais des écoles de démocratie et de service à la nation», a-t-il
déclaré.
L’autre
moment fort de son intervention a porté sur la place des femmes dans les
sphères de décision. Pour le président de Moele-Bénin, la société béninoise ne
saurait progresser sans une pleine inclusion des femmes dans la gouvernance. «
Une nation ne peut avancer si la moitié de ses forces vives reste en marge des
décisions. Il est temps que les femmes aussi prennent toute leur place dans le
jeu politique », a-t-il affirmé avec conviction. Pour lui, il n’est plus à
démontrer que les femmes ont un meilleur sens de la famille et de l’abnégation
que les hommes. Des valeurs indispensables au service de l’Etat.
Tout
au long de cette rencontre, les étudiants n’ont pas hésité à poser des
questions franches sur des sujets variés, allant du fonctionnement des partis
politiques aux défis actuels de la démocratie béninoise. Ces échanges ont
permis d’éclaircir certaines zones d’ombre et de tordre le cou à quelques
préjugés tenaces sur la politique.
Au-delà
des mots, ce rendez-vous a été perçu par beaucoup comme un acte fort de
proximité. « C’est la politique qui détermine tout. Refuser d’y entrer, c’est
laisser les autres décider pour vous », a lancé Jacques Ayadji, exhortant les
jeunes à ne pas abandonner les espaces d’influence aux seules élites déjà
établies.
Le café politique s’est achevé dans une atmosphère enthousiaste, empreinte d’espoir et d’énergie collective. Pour les organisateurs comme pour les participants, l'initiative a démontré qu’un dialogue franc, constructif et intergénérationnel est non seulement possible, mais vital pour bâtir une démocratie plus inclusive.