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Café politique avec les étudiants d’Abomey-Calavi: Entre carrière et militantisme: Jacques Ayadji appelle les jeunes à s’autodéterminer

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Jacques Ayadji a insisté sur l’impératif pour la jeunesse de ne plus être spectatrice des grandes décisions qui façonnent le pays  mais à plutôt s’autodéterminer et à ne plus céder à la résignation ou à la peur de l’engagement Jacques Ayadji a insisté sur l’impératif pour la jeunesse de ne plus être spectatrice des grandes décisions qui façonnent le pays mais à plutôt s’autodéterminer et à ne plus céder à la résignation ou à la peur de l’engagement

Carrefour d’échanges entre leaders politiques et jeunesse estudiantine, le café politique organisé par la Communauté des Anciens du Mouvement Etudiant et Leaders pour le Développement du Bénin (Cameld-Bénin), a reçu pour sa troisième édition, le ministre conseiller aux infrastructures et au cadre de vie, président du parti Moele-Bénin, Jacques Ayadji. C’était le samedi 12 avril 2025 à la Faculté des Sciences Humaines et Sociales (Fashs). Des moments de conseils et de partage d’expériences empreints de franchise et d’humilité. 

 

Par   Isidore GOZO, le 16 avr. 2025 à 07h08 Durée 3 min.

L’Université d’Abomey-Calavi a accueilli, samedi dernier, la troisième édition du Café Politique, une initiative dont le but est de rapprocher la jeunesse des acteurs politiques et réveiller en eux la fibre du militantisme. Pour l’acte 3, l’invité d’honneur de ce rendez-vous citoyen, Jacques Ayadji, ministre conseiller et président du parti Moele-Bénin, a saisi l’opportunité de cette tribune pour parler sans détour de leadership, de responsabilité citoyenne et d’engagement politique. Il a rappelé la nécessité pour les jeunes de prendre leur place dans le champ politique national. « Faites vos armes à l’université. Parce que ici c’est la pépinière même de l’apprentissage de l’action politique. Après ici, ne vous arrêtez pas en si bon chemin. Allez dans les partis politiques, militez, faites-vous entendre pour que nous ayons sur l’échiquier national, des jeunes qui en ont non seulement dans la tête mais également dans le caractère», les a-t-il exhortés. Il a insisté sur l’impératif pour la jeunesse de ne plus être spectatrice des grandes décisions qui façonnent le pays mais à plutôt s’autodéterminer et à ne plus céder à la résignation ou à la peur de l’engagement.

Évoquant son propre parcours, du collège à l’université, du syndicalisme à la politique, Jacques Ayadji a souligné que l’engagement politique ne saurait se réduire à un suivisme aveugle, mais qu’il doit au contraire reposer sur des convictions fortes et un militantisme éclairé. « Il est temps de redonner au militantisme ses lettres de noblesse. Les partis politiques ne doivent pas être des écuries électorales, mais des écoles de démocratie et de service à la nation», a-t-il déclaré.

L’autre moment fort de son intervention a porté sur la place des femmes dans les sphères de décision. Pour le président de Moele-Bénin, la société béninoise ne saurait progresser sans une pleine inclusion des femmes dans la gouvernance. « Une nation ne peut avancer si la moitié de ses forces vives reste en marge des décisions. Il est temps que les femmes aussi prennent toute leur place dans le jeu politique », a-t-il affirmé avec conviction. Pour lui, il n’est plus à démontrer que les femmes ont un meilleur sens de la famille et de l’abnégation que les hommes. Des valeurs indispensables au service de l’Etat. 

Tout au long de cette rencontre, les étudiants n’ont pas hésité à poser des questions franches sur des sujets variés, allant du fonctionnement des partis politiques aux défis actuels de la démocratie béninoise. Ces échanges ont permis d’éclaircir certaines zones d’ombre et de tordre le cou à quelques préjugés tenaces sur la politique.

Au-delà des mots, ce rendez-vous a été perçu par beaucoup comme un acte fort de proximité. « C’est la politique qui détermine tout. Refuser d’y entrer, c’est laisser les autres décider pour vous », a lancé Jacques Ayadji, exhortant les jeunes à ne pas abandonner les espaces d’influence aux seules élites déjà établies.

Le café politique s’est achevé dans une atmosphère enthousiaste, empreinte d’espoir et d’énergie collective. Pour les organisateurs comme pour les participants, l'initiative a démontré qu’un dialogue franc, constructif et intergénérationnel est non seulement possible, mais vital pour bâtir une démocratie plus inclusive.