La Nation Bénin...
Au
terme du Conseil des ministres, mercredi 21 mai, le gouvernement a homologué
les prix de cession des intrants et d’achat de coton graine aux producteurs au
titre de la campagne agricole 2025-2026. Ces coûts ont été retenus en tenant
compte principalement des intérêts des producteurs.
Les
prix des insecticides et du coton-graine pour la campagne cotonnière 2025-2026
sont connus. Ils ont été homologués, mercredi 21 mai en Conseil des ministres.
Ainsi, le coton-graine conventionnel sera payé à 300 F Cfa/kg pour le 1er choix
et à 250 F Cfa/kg pour le 2e choix. Pour le coton-graine biologique, le prix
est de 360 F Cfa/kg pour le 1er choix et 310 F Cf/kg pour le 2e choix.
De
la même manière, les prélèvements destinés aux fonctions critiques sont fixés à
13 F Cfa/kg de coton-graine et à 5 F Cfa/kg de coton-graine pour la réserve
stratégique.
Les
prix des différents insecticides ont aussi été fixés. Ainsi, les Jassides (Jacobia 350 Ec) coûteront 3400
F Cfa le flacon pour le traitement de demi (0.5) hectare et les insecticides
coton alternatifs aux pyréthrinoïdes seront de 3 400 F Cfa le flacon pour le
traitement de demi (0.5) hectare. Il
faudra aussi débourser 3 400 F Cfa pour
le flacon des binaires acaricides de même que des binaires aphicides pour le
traitement de demi (0,5) hectare, 3 500
F Cfa pour le litre d’herbicides totaux, 7 400 F Cfa pour le litre d’herbicides
sélectifs de prélevée, 7 000 F Cfa pour le litre d’herbicide sélectif précoce
et 7 500 F Cfa pour le litre d’herbicides sélectifs précoces.
Avant
la fixation des prix du coton-graine et des insecticides, le gouvernement avait
récemment fixé les prix des engrais. Il a d’ailleurs accordé une subvention
importante aux producteurs pour un bon déroulement de la campagne agricole.
Première étape
Pour
cette campagne cotonnière, un montant de 26 milliards F Cfa est accordé au
titre des subventions de l’Etat. « C’est un choix souverain d’accompagner les
producteurs et de prendre des mesures pour que la production soit rentable »,
avait expliqué Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de
la Pêche, aux côtés du porte-parole du gouvernement lors du point de presse.
En
effet, malgré la hausse des prix des engrais sur le marché international ces
dernières années, les contributions de l'Etat et des acteurs privés de la
filière coton ont permis de mobiliser des subventions pour soutenir le prix de
ces fertilisants, s'agissant du coton et des vivriers, au cours des récentes
campagnes. EIles s'élèvent respectivement à 55 milliards de F Cfa (2022-2023),
environ 30 milliards de F Cfa (2023-2024) et 24,4 milliards de F Cfa
(2024-2025). Grâce à ces interventions, les prix des engrais sont restés
globalement stables et accessibles aux producteurs.
Cependant,
la situation sur le marché international demeure critique, même avec la baisse
relative constatée. De fait, pour la campagne agricole 2025-2026, céder les
différentes formules d'engrais aux prix réels du marché serait préjudiciable à
la production agricole et à la sécurité alimentaire. C'est pourquoi, après les
échanges avec les différentes faîtières du secteur agricole, il a été décidé
que l'Etat apporte une subvention de 26 milliards de F Cfa afin de favoriser le
bon déroulement des activités agricoles.
Cette action déterminante permettra de céder les différents types d'intrants aux producteurs aux mêmes prix que lors de la campagne précédente à savoir 340 F Cfa/kg soit 17 000 F Cfa le sac de 50 kg au lieu de 21 750 F Cfa pour le Npk ; 300 F Cfa/kg soit 15 000 F Cfa le sac de 50 kg au lieu de 18 750 F Cfa pour l’urée ; et 280 F Cfa/kg soit 14 000 F Cfa le sac de 50 kg pour le Ssp.
Par
ailleurs, il est à souligner que cette année, la mesure bénéficiera aux
producteurs de toutes les catégories et favorisera notamment l'introduction de
semences hybrides devant contribuer à l'amélioration de la productivité et à
l'accroissement de la production vivrière.
Structurel
En dehors de ces actions ponctuelles, le gouvernement mène d’autres actions structurelles. En témoigne par exemple la mise en œuvre du programme national de développement des plantations et de grandes cultures reposant sur un aménagement de 500 000 ha pour une agriculture d’envergure devant servir de socle au développement d’une véritable agro-industrie nationale, l’accélération de la mécanisation agricole par la formation sur place d’ouvriers spécialisés à l’assemblage, la facilitation de l’accès des producteurs aux engins, le service après-vente et la promotion des techniques et pratiques culturales résilientes au changement climatique. On peut également énumérer la mise en place d’un programme de développement de l’élevage dont l’objectif à l’horizon 2026 est de limiter les importations des produits animaux et de porter la couverture des besoins en viande, lait et œufs de table respectivement à 70 %, 55 % et 95 %, la mise en œuvre du projet de sédentarisation des troupeaux des ruminants au Bénin, la poursuite de l’assainissement des plans d’eau par leur dragage pour favoriser une meilleure reproduction des espèces halieutiques et la mise en place d’un programme de développement de la pêche et de l'aquaculture dont l’objectif pour 2026 sera de porter le taux de couverture des besoins par la production nationale de 42 % à 60 %, soit une production de 135 000 tonnes dont 40 000 tonnes pour l’aquaculture.