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Campagne nationale de transhumance 2021-2022 : Les éleveurs fixés sur les modalités

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Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 01 févr. 2022 à 10h05
Par rapport au déroulement de l’édition 2021-2022 de la campagne nationale de transhumance, les éleveurs savent désormais à quoi s’en tenir. En témoigne l’arrêté interministériel pris, mardi 25 janvier dernier et qui en a précisé les conditions. Conscient des conflits récurrents entre éleveurs et agriculteurs auxquels la transhumance donne lieu, le gouvernement béninois a fait l’option de la gérer autrement. Ainsi, après le lancement, jeudi 23 décembre 2021 à Gogounou, du Projet de sédentarisation des troupeaux de ruminants (ProSeR), c’est un arrêté interministériel pris, mardi 25 janvier dernier, qui fixe les modalités de déroulement de la campagne nationale de transhumance 2021-2022. Cet arrêté signé par le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Gaston Cossi Dossouhoui et ses collègues du Cadre de vie et du Développement durable, José Tonato et de la Décentralisation et de la Gouvernance locale, Raphaël Akotègnon, précise en ses articles premier et deux, qu’il s’applique à la transhumance des troupeaux locaux établis sur le territoire national, à l’exclusion des troupeaux transhumants transfrontaliers. A l’exception des transhumants de l’Alibori qui peuvent descendre dans le Borgou, la transhumance se déroule à l’intérieur de chaque département, informe également l’arrêté. Dans les départements de l’Alibori et du Borgou, la campagne qui a démarré mardi 25 janvier dernier, prendra fin, dimanche 15 mai prochain. Prévue pour commencer lundi 31 janvier dans les départements de l’Atacora, de la Donga et des Collines, elle s’achèvera vendredi 15 avril prochain. Elle se déroulera du lundi 31 janvier au jeudi 31 mars prochain dans le reste des départements du pays, à l’exception du Littoral. Les élus locaux, les services déconcentrés du ministère en charge de l’Agriculture, ainsi que les organisations agropastorales ont été mobilisés pour les besoins de la cause. Ils sont appelés à veiller à la libération effective des couloirs et zones de pâturage. Par ailleurs, tout éleveur désireux de se déplacer avec son troupeau sur toute l’étendue de la zone géographique définie, doit disposer au préalable d’un certificat national de transhumance. Cette pièce doit préciser l’itinéraire à suivre par le troupeau au cours de son déplacement, sans oublier les points d’arrêt. Tout troupeau surpris sur le territoire national, en dehors des zones autorisées ou dont l’éleveur ne serait pas détenteur d’un certificat, informe l’article 5 de l’arrêté, sera systématiquement refoulé dans sa localité d’origine par les agents des services de l’élevage appuyés par les forces de défense et de sécurité. Sont également interdits sur toute l’étendue du territoire, le pâturage et les déplacements nocturnes des troupeaux. Il en est de même pour la transhumance dans les réserves de faune, les forêts classées, les périmètres de reboisement et autres aires protégées. Toutefois, la transhumance peut s’effectuer dans les espaces spécifiquement dédiés aux activités pastorales tels que prescrits par le plan d’aménagement de ladite aire protégée. Enfin, le port d’une arme à feu est interdit aux éleveurs. Ils ne doivent également pas détenir des stupéfiants, ou en faire usage.