La Nation Bénin...
A
l’image de la communauté internationale, la Cour constitutionnelle du Bénin a
célébré en différé la Journée internationale des droits de la Femme. C’était
vendredi 22 mars au siège de la haute juridiction à Cotonou.
«
Il faut que les droits des femmes soient reconnus, soutenus, chéris et défendus
par tous les segments de la société », a déclaré le Professeur Cossi Dorothé
Sossa, président de la Cour constitutionnelle, à l’occasion de la célébration
de la Journée internationale des droits de la femme, au siège de la Haute
juridiction à Cotonou, vendredi 22 mars dernier. Rappelant la portée de la
célébration de la Journée internationale des droits de la femme, qui, selon
lui, offre une occasion de rencontres et d’échanges, le président
Dorothé
Sossa indique que la Cour constitutionnelle, institution garante des droits
fondamentaux de la personne humaine, est à l’avant-poste de la réalisation
complète des droits reconnus à tous. A l’occasion de cette commémoration, les
réflexions ont porté notamment sur l’évolution de la discrimination basée sur
le genre, l’inclusion financière, avec en fond de toile, l’historique de la
célébration de la Jif.
Les
échanges autour de ces thèmes ont permis de faire un point sur l’amélioration
des conditions des femmes et d’ouvrir des perspectives sur l’avenir en cette
matière, selon les vœux du président de la Cour constitutionnelle qui a
d’ailleurs suivi les différents panels conduits entre autres par la professeure
Dandi Gnamou, présidente de la Haute cour de justice, Me Huguette Bokpè
Gnacadja, présidente de l’Institut national de la femme, le professeur Judith
Glidja épouse Tchiakpè, directrice générale de la Poste, et la conseillère
Aleyya Gouda Baco. Pour ces dames, cette journée est vouée à l’égalité, au
courage et à la solidarité.
Sur
la question de l’inclusion financière, Judith Glidja Tchiakpè fait savoir que
le Bénin détient le meilleur record dans la zone Uemoa mais que des efforts
restent à faire en matière de recours aux modes de financement alternatifs
notamment les microfinances, les tontines. Sur la question de « l’évolution de
la discrimination basée sur le genre au Bénin », Me Huguette Bokpè Gnacadja se
réjouit de la volonté politique, et souligne que des progrès ont été
enregistrés à travers la libération de la parole, la masculinité positive et la
discrimination positive, l’élaboration et la promulgation des textes
législatifs en faveur des femmes, la jouissance effective par les femmes de
leurs droits et la possibilité pour elles d’accéder à la justice et d’obtenir
réparations.
Quant
à Isabelle Serapie Aissi Djonnon-Djato, secrétaire générale de la Cour
constitutionnelle, elle exhorte le personnel féminin à redoubler d’ardeur pour
une meilleure contribution au développement économique, social et politique du
Bénin. Il faut noter que dans le cadre de cette célébration à la Cour, il a été
organisé une série de dépistages systématiques et gratuits de certaines
maladies telles que l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité, les
maladies rénales, le cancer du sein et le cancer du col de l’utérus.
Le personnel féminin de la Cour est invité à redoubler d’ardeur pour une meilleure contribution au développement économique, social et politique du Bénin