Célébration des 47 ans du Fagace: Un engagement continu au service du développement

« 47 ans d'existence pour un fonds multilatéral de garantie, dans un contexte économique en perpétuelle mutation, est exceptionnel et constitue un signe de résilience», va introduire Ngueto Tiraïna Yambaye, directeur général du Fagace. Dans le cadre de la célébration du quarante-septième anniversaire du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (Fagace), les hauts responsables de l’institution ont partagé avec la presse, hier mardi 13 février, les grandes étapes du parcours remarquable du Fagace. Cette célébration donne l’occasion, selon le directeur général du Fagace, de marquer une pause pour jeter un regard rétrospectif sur ce parcours, scruter les défis à relever et les solutions optimales à apporter en vue du renforcement du financement des Etats membres. 

Créé le 10 février 1977 à Kigali au Rwanda, le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (Fagace) œuvre en effet au développement économique et social de ses Etats membres en facilitant l’accès au financement des entreprises locales et des projets entrepreneuriaux à travers des mécanismes de partage de risque et de renforcement de capacités. Le Fagace compte actuellement 14 pays membres. « Au fil des années, plusieurs réformes sont intervenues et lui ont permis d’évoluer positivement tout en s’adaptant à son environnement, permettant ainsi de renforcer sa capacité d’intervention, sa crédibilité et la qualité de sa signature sur le marché », explique Ngueto Tiraïna Yambaye. Il rappelle la vision de l’institution, exprimée dans le Plan stratégique 2021-2025, celle de faire du Fagace, une institution de garantie moderne qui contribue au développement socio-économique et à l’intégration financière de l’Afrique. Une vision qui oriente les interventions du Fagace.

Pendant 47 ans, le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (Fagace) a été un soutien de taille pour les Etats membres et les partenaires. A tour de rôle, Mireille Megbemado, conseiller technique du directeur général du Fagace ; Emmanuelle Megan, directrice des opérations et du marketing et Basile Tchakounte, secrétaire général du Fagace, ont rappelé les performances notables de l’institution. Il ressort des évolutions remarquables à divers niveaux. S’agissant de la composition de l’institution, le Fagace a commencé avec 7 États membres et est aujourd'hui à 14 pays notamment le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, le Tchad et le Togo. Aujourd'hui, de nouveaux États ambitionnent d'intégrer le Fonds. En ce qui concerne le capital, le Fagace a démarré avec un capital initial dotation de 7 milliards et est passé aujourd’hui à un capital autorisé de 500 milliards de F Cfa. « En 2017, le niveau global d’intervention se situait autour de 300 milliards. Depuis 2021, nous avons enregistré une croissance exponentielle. En termes de taux par rapport aux objectifs, en 2021 nous avons obtenu un taux de réalisation de 117 %, en 2022 nous sommes passés à 151 % et en 2023, nous avons enregistré 262 %. Aujourd’hui, en termes d’approbations, le Fagace se situe autour de mille milliards 51 millions de francs Cfa. Ces interventions ont permis de mobiliser en faveur des Etats membres plus de 4 000 milliards de francs Cfa », relève Emmanuelle Megan, directrice des Opérations et du Marketing. Aussi, le Fagace a-t-il renforcé sa gouvernance à travers la mise en place de trois administrateurs indépendants qui président les comités spécialisés ; la création d’un Bureau indépendant d’évaluation (Bie) composé de 4 banques centrales intervenant dans ses zones d’interventions. Par ailleurs, le Fagace est crédité de la notation AA qui témoigne de sa vitalité. Hugues Oscar Lokossou, administrateur du Fagace pour le Bénin, et Laurence Do Régo, administratrice indépendante, ont salué la vitalité de l’institution, la perspicacité de ses interventions et la détermination du personnel. Les perspectives sont tout aussi grandes. L’institution entend être plus présente aux côtés des Etats avec la mise en place dans chaque pays membre, d’un bureau d’information et de liaison.