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Classé 78e par Transparency International: Un bond encourageant pour le Bénin

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Par   Fulbert Adjimehossou, le 27 janv. 2022 à 10h32
Le gouvernement marque des points, en matière de lutte contre la corruption. Le Bénin a gagné cinq places dans le classement 2021 de Transparency International, publié le 25 janvier 2022. Cinq pas en avant. Le Bénin réalise ainsi un progrès, en matière de lutte contre la corruption. Selon le classement 2021 de Transparency International, le pays quitte la 83e place pour la 78e, de 2020 à 2021. « C’est encourageant », confie à la presse Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement. L’indice de perception de la corruption (Ipc) mesure à quel point le secteur public de chaque pays est perçu comme corrompu, selon des experts et des hommes d’affaires. L’Ipc classe 180?pays et territoires selon le niveau de corruption perçu dans le secteur public, sur une échelle qui va de zéro (fortement corrompu) à 100 (faiblement corrompu). Le score de chaque pays est une combinaison d’au moins trois sources de données tirées de 13 enquêtes et évaluations différentes sur la corruption. Ces sources de données sont collectées par différentes institutions réputées comme la Banque mondiale et le Forum économique mondial. Elles couvrent les détournements de fonds public, la capacité du gouvernement à contenir la corruption, la protection juridique des personnes qui dénoncent les actes de corruption, etc. L’analyse des données, entre 2012 et 2021, montre que le Bénin a connu d’énormes fluctuations. Sur la période, le niveau le plus bas a été observé en 2016, avec 36 points et le pays était logé à la 95e place. Mais depuis lors, des réformes structurantes sont engagées pour une remontée dans le classement. C’est ainsi que le score est passé à 39 en 2017, 40 en 2018, 41 en 2019 et en 2020, puis 42 en 2021. Comparé aux autres pays, les efforts du gouvernement sont encore plus perceptibles. Entre 2016 et 2018, le pays passe au 85e rang, soit un gain de 15 places, avant de stagner en 2019. Les rangs occupés en 2019 et en 2020 sont respectivement 80e et 83e. «J’avais dit à l’époque que c’est une lutte de tous les instants et que nous prenions acte. Si aujourd’hui, nous recommençons à remonter la pente, en gagnant donc cinq places, cela veut dire que nous n’avons pas baissé les bras. Le président de la République et le gouvernement n’ont pas baissé les bras. Ça veut dire que les institutions en charge de la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance n’ont pas aussi baissé les bras. La communauté de ceux qui observent les efforts des gouvernements dans le sens de la bonne gouvernance apprécie les efforts que nous faisons. Et cela nous encourage à continuer à enrayer la corruption et la mauvaise gouvernance dans notre pays », a commenté Wilfried Léandre Houngbédji. Une lutte permanente Le gouvernement ne veut pas s’endormir sur ses lauriers. Il y a quelques jours, une Cellule d’analyse et de traitement des plaintes et dénonciations des faits de corruption (Cpd) a été mise en place à la présidence de la République. La Cpd aura pour mission, d’analyser les plaintes et dénonciations ainsi que les éléments de preuve fournis par les plaignants ou dénonciateurs, d’inciter les citoyens à surveiller la reddition de comptes par les personnes investies d’une parcelle de pouvoir, et de mettre en place un mécanisme renforcé d’investigation sur les cas présumés de corruption. Cette cellule pourra également proposer les modalités de poursuite pour chaque cas avéré et renseigner sur les suites données aux plaintes et aux dénonciations avérées. « Ce classement doit également se lire à l’aune de la création de cette cellule. Ça montre, si besoin en était encore, qu’effectivement le gouvernement n’a jamais baissé les bras devant ce phénomène et que la volonté du président de la République et de son gouvernement, c’est d’opposer une tolérance zéro aux faits de mauvaise gouvernance et de corruption », a martelé le porte-parole du gouvernement. Le Bénin entend gagner encore plus de places dans les prochains classements, pour tutoyer, dit Wilfried Léandre Houngbédji, le niveau de perfection. Ailleurs, dans le monde, il n’y pas eu globalement de progrès significatifs. Pour la dixième année consécutive, la moyenne de l’Ipc est restée inchangée et se situe à 43. Transparency International note que les deux tiers des pays ont obtenu un score inférieur à 50. Les mieux classés sont le Danemark (88), la Finlande (88) et la Nouvelle-Zélande (88). La Somalie (13), la Syrie (13) et le Soudan du Sud (11) restent au bas de l’échelle. 27?pays, dont Chypre (53), le Liban (24) et le Honduras (23), ont enregistré cette année des scores historiquement bas.