La Nation Bénin...
L’Institut National de la
Femme (INF) poursuit sa campagne de renforcement des capacités des acteurs
judiciaires et sociaux impliqués dans la lutte contre les violences faites aux
femmes. Après Parakou, Abomey et Ouidah en 2024, c’est à Savalou que l’INF a
posé ses valises depuis le mardi 6 mai 2025, pour une nouvelle session de
clinique juridique placée sous le thème évocateur : *« Vous n’êtes pas seuls ».
Pendant trois jours, environ
soixante participants venus des juridictions du ressort de la Cour d’appel
d’Abomey – notamment des communes de Lokossa, Aplahoué, Comè, Klouékanmè et des
départements du Zou et des Collines – sont réunis pour harmoniser leur
compréhension des textes relatifs aux violences basées sur le genre (VBG) et
améliorer la prise en charge des victimes. Parmi eux : procureurs, parquetiers,
juges, avocats, médecins, agents des services sociaux, officiers de la Police
Républicaine ainsi que les Points focaux de l’INF.
Un objectif clair : une
meilleure prise en charge des victimes
L’objectif de cette initiative est de consolider les efforts nationaux en faveur de la lutte contre toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard des femmes et des filles. Lors de l’ouverture des travaux, la Secrétaire Exécutive de l’INF, Mme Flore DJINOU, a rappelé l’importance d’une telle synergie : « La finalité est de parvenir à une approche harmonisée afin d’identifier et de corriger les failles susceptibles de freiner l’efficacité de la lutte contre les Violences Basées sur le Genre. »
Les participants bénéficient
de diverses communications portant notamment sur : la mise en œuvre des
Procédures Opérationnelles Standardisées (POS) pour la prévention et la prise
en charge des VBG, les circuits de prise en charge des survivantes, l’importance
du certificat médical dans la procédure judiciaire, ou encore le contenu des
lois votées en 2021 pour la protection des femmes au Bénin.
Une approche pratique : le
procès fictif
La particularité de ces
cliniques juridiques réside dans leur méthode d’apprentissage : un volet
théorique suivi d’un volet pratique. Après les échanges et formations, un
procès fictif est organisé. Cet exercice grandeur nature permet aux
participants de mettre en application les acquis théoriques en rejouant un cas
pratique impliquant toutes les parties prenantes : procureurs, juges, avocats,
policiers, médecins, et agents sociaux.
Ce dispositif vise à vérifier
que les connaissances ont bien été assimilées et à préparer concrètement les
acteurs à faire face aux réalités du terrain, afin de garantir une justice plus
efficace et plus humaine pour les victimes de violences.
Prochaine étape : clôture et perspectives
Les travaux se poursuivent
jusqu’au 9 mai prochain, date de clôture de cette session. À travers ces
formations décentralisées, l’Institut National de la Femme confirme sa
détermination à renforcer les capacités des acteurs locaux pour une lutte plus
efficace contre les violences basées sur le genre et un meilleur accompagnement
des victimes sur tout le territoire béninois.