Clôture de la 21e session du Conseil exécutif de la Cen-Sad : l'amorce d'un espace communautaire au service des populations
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Par
Paul AMOUSSOU, le 31 mars 2022
à
07h01
La Cen-Sad retrouve graduellement son dynamisme. Et le Maroc qui acte ce regain de vitalité entend transformer cet essai pour l'édification d'un espace communautaire au service des peuples. Les conclusions des travaux de la 21e session ordinaire de son Conseil exécutif en témoignent avec éloquence.
« La Cen-Sad doit se doter de moyens d'intervention pour relever un ensemble de défis ». C’est le vœu de Brigi Rafini, secrétaire exécutif de la Cen-Sad. Au nombre de ces défis épineux, figure le phénomène de terrorisme qui préoccupe. Aussi, l'organisation s'est-elle dotée d'un plan quinquennal d'action et s'en auréole. Conçu en application des résolutions du sommet extraordinaire d'avril 2019, il a la particularité d'être multisectoriel et se veut l'instrument de régénération de l'institution communautaire. Avec, en sus, un budget-programme auquel s'adosse la Cen-Sad pour, soutient Brigi Rafini, réaffirmer l'engagement d'être présente aux côtés des populations de l'espace.
En pleine restructuration, pour mieux atteindre ses objectifs, notamment être le catalyseur de stabilité et de croissance partagée, la Cen-Sad est actuellement en deçà de ses potentialités. Mais s'organise pour se projeter de l'avant. La 21e session ordinaire de son Conseil exécutif en est une preuve palpable.
Pragmatisme
Aussi, le Maroc, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, propose-t-il la création d'un Forum économique des pays membres, qui viendrait compléter l'architecture de l'organisation en matière de développement. Et surtout servirait de plateforme d'échanges et de coopération entre les opérateurs économiques de l'espace. Cette idée s'inscrit dans la droite ligne de la vision du Roi Mohammed VI, misant davantage sur les investissements, le commerce, la co-construction de partenariat favorable à la prospérité et à la stabilité.
En somme, un co-développement fondé sur la coopération intra-africaine. « Le Maroc croit en la complémentarité économique, la solidarité active et la mutualisation des efforts et des moyens», a affirmé Nasser Bourita, lors de la 21e session ordinaire du Conseil exécutif de la Cen-Sad. « Nos efforts doivent tendre à faire émerger notre communauté comme un creuset de nos efforts collectifs, en faisant avancer notre groupement vers une intégration régionale réelle», a-t-il insisté. Partant, la mise en place des différentes structures institutionnelles préoccupe, notamment celles prévues par le traité révisé de la Cen-Sad comme le Conseil permanent du Développement durable. De même, au cœur des enjeux, se trouvent l'élaboration d'une stratégie dédiée au développement humain dans l'espace et des programmes destinés à l'insertion des jeunes ainsi que l'opérationnalisation de la stratégie de sécurité et de développement de la Cen-Sad.
Adoptés à Rabat, ce 30 mars, le budget 2022 de l'institution, ainsi que les résolutions qui ont clôturé les travaux, dénotent de bonnes dispositions à avancer. C'est donc tout naturellement que le communiqué final desdits travaux salue le Maroc, qui a contribué à ce regain de vitalité, et dont la candidature à la présidence de la Cen-Sad apparaît d'autant plus légitime, que Sa Majesté le Roi Mohammed VI est le prestigieux artisan du renouveau salué par tous.