La Nation Bénin...

L’Association interprofessionnelle du Cotonou (Aic) a fait le bilan de la commercialisation du coton, pour la campagne 2017-2018 dont la production obtenue est de 597 985 tonnes. La présentation de ce bilan aux partenaires techniques et financiers a été l’occasion pour faire l’état des lieux de la campagne 2018-2019. C’était lundi 25 juin dernier à Cotonou.
Cinq cent quatre dix-sept mille neuf cent quatre-vingt-cinq (597 985) tonnes de coton enregistrées, des flux financiers et les effets induits de la production du coton sur l’économie nationale; puis les objectifs de la campagne 2018-2019. Ce sont là les résultats de la commercialisation du coton pour la campagne 2017-2018, suivis des projections pour la campagne 2018-2019 qui ont été présentés aux partenaires techniques et financiers, lundi dernier par l’Association interprofessionnelle du coton (Aic) à Cotonou.
Le directeur des opérations de l’Aic, Roger Lokossou, et le directeur technique, Désiré Agoundoté, sont revenus sur les chiffres records enregistrés depuis que le gouvernement du président Patrice Talon est aux commandes du coton béninois. Ils ont insisté sur les impacts de ces résultats sur l’économie nationale avant de dévoiler les ambitions pour la nouvelle campagne en cours.
« Avant, on parlait beaucoup, et on agissait peu. Aujourd’hui, nous avons réfléchi, nous avons pensé, nous avons agi, sous la lumière éclairée de Dieu le Tout- Puissant, et de tous ceux qui sont ses exécutants sur la terre du Bénin. Nous avons atteint les résultats dont on parle désormais», a applaudi le président de l’Aic, Mathieu Adjovi. Pour lui, cela paraît un miracle. « Et pourtant, c’est avec le même Bénin, avec les mêmes hommes », s’étonne-t-il. Il souligne que la superficie du Bénin n’a pas augmenté. «Nous n’avons pas changé la tête des Béninois. C’est avec les mêmes têtes que nous avons appris à travailler, mais autrement », a indiqué le président de l’Aic, remerciant le chef de l’Etat d'avoir pris à bras-le-corps la question du coton.
Mathieu Adjovi a remercié également le président des producteurs, disant que sans lui, rien ne pouvait être fait. « On a beau concevoir les plans dans les laboratoires, les schémas les plus beaux, avec les moyens les plus gros, si les gens ne croient pas à la base, ils ne vont pas exécuter ce qui leur est dit », fait-il remarquer.
Pour sa part, le président des producteurs, Tamou Badou Bani, a loué les efforts consentis par le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche pour la réussite de la campagne 2017-2018. Sans oublier le président de l’Aic et tout son staff qui se rendent toujours prêts à répondre à leurs préoccupations. Pour lui, ce sont tous ces paramètres combinés qui ont amené à cette production record. Tamou Badou Banin a réaffirmé que l’Aic a mis à leur disposition les fonds coton. « Les producteurs de coton ont été intégralement payés », précise-t-il.
Le souhait de Gaston Dossouhoui
Pour le président du Conseil d’administration de la Société de développement du coton (Sodeco), René Togbé, « Les producteurs de coton et de vivriers peuvent compter sur la Sodéco pour mettre à leur disposition des intrants de qualité ». Tout se passera comme prévu, dit-il. La preuve, ajoute-t-il, la Sodéco a déjà anticipé en procédant à des commandes complémentaires, vu l’engouement que les producteurs développent.
« Les acteurs ont été rétablis dans leur rôle. Ils ont joué sans une subvention de l’Etat. On est arrivé à ce modeste résultat qui montre très bien la capacité organisationnelle des acteurs, et son impact sur les résultats de campagne », souligne le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Gaston Cossi
Dossouhoui. Pour lui, deux campagnes successives seulement et on est passé d’un rendement de 877 kg à l’hectare à 1,77 tonne à l’hectare pour la première année. « Nous nous engageons maintenant pour franchir la barre de 1,200 tonne en moyenne par hectare », promet le ministre. Ceci suppose, dit-il, qu’il y ait des exploitations qui vont faire trois tonnes à l’hectare, quand d’autres feraient peut-être autour d’une tonne.
Le souhait de Gaston Cossi Dossouhoui est que la production cotonnière nourrisse son homme, préserve les conditions édaphiques, permette de produire durablement, et que les conditions de vie, l’attractivité en milieu rural soient.
Pour le ministre en charge de l’Agriculture, dans tous les cas, le record de cette année sera battu. Car, les indicateurs sont là. « Au 20 juin dernier, nous sommes déjà à plus de 300 000 hectares emblavés », informe le ministre qui dit être confiant parce que tous les facteurs de production qu’il faut pour cette campagne sont réunis. Il rassure alors les paysans que rien ne manquera. Enfin, il a promis que les paysans qui ont montré les meilleures performances seront révélés avant d’annoncer que la fête aura lieu le 14 juillet à Banikoara, la grande cité cotonnière.