La Nation Bénin...
Des
coupures d’électricité sont constatées par endroits sur l’ensemble du
territoire national depuis plusieurs semaines, notamment à Cotonou et environs.
Selon Émeric Tokoudagba, directeur général de la Société béninoise de
production d’électricité (Sbpe), ces coupures sont dues à trois facteurs
essentiels à savoir, le déplacement de réseaux électriques en raison des
constructions de routes comme c'est le cas à Vèdoko, des soucis au niveau de
certains fournisseurs dont le Nigeria et le vieillissement des réseaux locaux
de transport et de distribution de l’énergie électrique.
Des
coupures d’électricité sont notées depuis quelque temps au Bénin. Une situation
à laquelle les Béninois ne sont plus habitués. Au dire d’Émeric Tokoudagba,
directeur général de la Société béninoise de production d’électricité (Sbpe),
il ne s’agit pas d’un délestage. Le problème est dû à trois facteurs, selon
lui.
«
Aujourd'hui, le Bénin a mis en place des unités de production qui permettent
d'assurer 60 % de notre demande en électricité. En attendant de combler la
différence de 40 % pour laquelle des contrats sont déjà signés et pour lesquels
les travaux vont démarrer bientôt, nous importons l'électricité du Nigeria et
du Ghana. La crise actuelle étant sous-régionale, il arrive des moments où nos
fournisseurs n'arrivent pas à satisfaire à leurs propres besoins et sont
obligés de rationner la quantité d'électricité qu'ils peuvent mettre à notre
disposition », explique le directeur général de la Sbpe.
Il
donne l’exemple du Nigeria où le régulateur d’électricité a récemment décidé de
donner priorité aux populations nigérianes par rapport aux exportations. «Cela
a fait que nos importations ont régulièrement baissé depuis quelques semaines
», ajoute-t-il. En outre, des grèves dans le secteur de l’électricité chez le
grand voisin de l’Est impactent le Bénin. C’est le cas le 3 juin dernier quand,
détaille-t-il, un mouvement de débrayage du syndicat du gestionnaire du réseau
de transport d’énergie du Nigeria, Transmission Company of Nigeria (Tcn), a
provoqué un arrêt délibéré de leur réseau national.
Mais
grâce à l'appui du gouvernement qui a mis les moyens à la disposition de la Sbpe,
souligne Émeric Tokoudagba, la société s’est approvisionnée en combustible
liquide Hfo. Et c’est ainsi qu’elle a pu de façon résiliente traverser la
tempête. « Contrairement à beaucoup de pays dans la sous-région qui connaissent
des moments de délestage continu, aujourd'hui au Bénin, nos populations ont de
l'électricité 24/24 pour leurs besoins », assure-t-il.
La
deuxième raison des coupures est endogène. D’après Émeric Tokoudagba, il y a
beaucoup de chantiers en cours dans le pays. Ce qui nécessite par endroits un
déplacement de réseaux. « Si vous prenez le cas le plus en vue aujourd'hui, la
zone de l'échangeur de Vèdoko qui est en construction, il y a beaucoup de
travaux de déplacement de réseaux qui entraînent effectivement des
perturbations à des moments donnés (…). Aujourd'hui, des réseaux souterrains
sont en train d'être construits un peu partout dans le pays et dès que l’un de
ces réseaux est terminé, il y a lieu de couper les anciens réseaux pendant des
heures pour faire balancer la charge sur ces nouveaux réseaux », explique le
premier responsable de la Sbpe.
La
dernière raison est liée à la vieillesse des réseaux de transport et de
distribution qui sont sujets à beaucoup de pannes et à des cas d'accidents où
des lignes se retrouvent hors tension. Face à ces perturbations, le personnel
de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) se bat jour et nuit pour y
apporter des solutions efficaces, rassure-t-il■