Covid-19 : six pays africains vont produire des vaccins
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Fulbert Adjimehossou, le 18 févr. 2022
à
12h58
Six pays africains s’apprêtent à bénéficier de transfert de technologies de production vaccinale en Arn messager. L’annonce a été faite lors du sommet Ue-Ua, le 18 février 2022.
L’Afrique du Sud, l’Egypte, le Kenya, le Nigeria, le Sénégal et la Tunisie. Ce sont là les six pays premiers africains choisis pour héberger des unités de production de vaccins en Arn messager. Pour Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Oms, c’est une
avancée vers la réduction de la dépendance du continent vis-à-vis du reste du monde, en matière d’accès aux vaccins. « L’Oms va travailler avec les firmes et les gouvernements de chaque pays pour développer une feuille de route pour la formation et la production vaccinale, en vue de répondre aux besoins et en tenant compte des capacités », a-t-il déclaré lors d’une conférence ce vendredi, dans le cadre du Sommet Ue-Ua.
Au cours de cette même conférence qui a connu la participation du président français Emmanuel Macron, de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, du président de l’Union africaine, Macky Sall et du président du Conseil européen, Charles Michel, l’Europe a réaffirmé son soutien à l’Afrique pour une riposte efficace contre la pandémie. « Cette crise a été l’occasion d’un sursaut de solidarité, de travail en équipe. Nous sommes particulièrement heureux d’avoir contribué aux débats pour opérer en quelques mois, le transfert de technologies. Vous pouvez compter sur l’Ue pour amplifier cette manière de travailler, de sorte que l’Afrique puisse développer des capacités stratégiques de production vaccinale », a rassuré Charles Michel.
Le besoin d’accès aux vaccins est très crucial sur le continent Africain. En avril 2021, l’Oms a lancé un appel à manifestation d’intérêts pour créer le centre d’excellence de transfert de technologies pour les vaccins à Arn messager. L’Afrique du Sud a été retenue pour abriter ce hub. Les premiers essais cliniques devraient démarrer au 4e trimestre de cette année, en vue d’une homologation en 2024, voire bien avant. « Ce processus devrait être accéléré. Le hub est en train d’explorer d’autres options. C’est un investissement stratégique, pas seulement pour la Covid mais pour d’autres maladies auxquelles nous sommes confrontés », a précisé Dr Tedros Adhanom
Ghebreyesus.
Les vaccins produits en Afrique ne seront pas destinés seulement aux Africains. Pour le directeur général de l’Oms, les stocks seront
distribués à travers le monde. C’est aussi là un défi majeur. « Il faut qu’ensemble, nous puissions faire des contrats avec ces nouveaux
instituts de sorte à ce que le vaccin produit en Afrique ne soit pas abandonné, parce qu’il y a d’autres unités dans le monde qui produiront des vaccins beaucoup moins cher. Ça aussi, c’est un vrai challenge », a plaidé le président sénégalais, Macky Sall. Le sommet prend fin cet après-midi.