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Dakhla au Maroc : un centre pour la prévention du recrutement des enfants-soldats

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Par   Paul AMOUSSOU, le 05 avr. 2022 à 09h27
Pour faire face à la vulnérabilité des enfants exploités et utilisés dans les conflits armés, le Maroc instaure à Dakhla un Centre international de recherches sur la prévention des enfants-soldats. Inauguré jeudi 31 mars dernier, il s’associe, pour mieux accomplir sa mission, aux agences des Nations unies, aux organisations internationales et régionales, aux réseaux internationaux et à la société civile pour développer un programme commun de recherches. Jeudi 31 mars est une date marquée désormais dans du marbre blanc à Dakhla. Située dans le sud du Maroc, cette région de la province d’Oued Ed-Dahab, connue pour ses atouts touristiques, est classée depuis 2014 en tête des spots de sports nautiques à l’échelle mondiale. Surtout appréciée pour la douceur du climat et le mariage de la mer et du désert, elle accueille chaque année des milliers de camping-caristes du monde entier. La ville, qui se développe beaucoup au niveau touristique, notamment grâce à l’apparition d’hôtels et de surf camps de qualité, ajoute une nouvelle corde à son arc, avec l’implantation du Centre international de recherches sur la prévention des enfants-soldats. Il a été inauguré jeudi 31 mars dernier par Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger. Il a été assisté à cette cérémonie par le président directeur général dudit Centre, Abdelkader Filali, le Wali de la région de Dakhla-Oued Eddahab, gouverneur de la province d’Oued Eddahab, Lamine Benomar, de l’ambassadeur, directeur général de l’Agence marocaine de coopération internationale (Amci), Mohamed Methqal, en présence de nombreux élus, ainsi que des consuls et consuls généraux de plusieurs pays africains représentés à Dakhla. Ont également pris part à cette cérémonie d’ouverture, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et des Gambiens résidant à l’étranger, Mamadou Tangara, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de l’Union des Comores, chargé de la diaspora et de la Francophonie, Dhoihir Dhoulkamal, le ministre adjoint des Affaires étrangères de la Somalie, Mahmoud Abdi Hassan et la secrétaire d’Etat de la coopération internationale de la Guinnée-Bissau, Udé Fati. Des ambitions précises Avec pour objectif de contribuer à la lutte contre le recrutement des enfants-soldats, à travers la diffusion des recherches à large échelle, le Centre international de recherches sur la prévention des enfants-soldats entend également sensibiliser au sort des enfants-soldats, aux processus de leur embrigadement, ainsi qu’aux causes sous-jacentes qui alimentent la persistance de ce fléau. Cette structure tend aussi à fournir des données précises, qualitatives et quantitatives afin de mener une action basée sur la recherche académique. Selon son directeur, le Centre focalisera ses missions sur les études, recherches et consultations portant sur la prévention et l’exploitation des enfants dans les zones de conflit. [caption id="attachment_79335" align="alignnone" width="1280"]Un centre pour la prévention du recrutement des enfants-soldats Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères du Maroc, lors de l’inauguration du Centre[/caption] Disposant de cadres, d’académiciens et d’universitaires qui seront pourvus de moyens de contrôle et de suivi des diverses violations dans les zones de conflit à travers le monde, ledit centre sera doté de mécanismes de plaidoyer international auprès des organisations des Nations unies dans les différents forums, et ce en collaboration avec la société civile dans le monde entier et les instances civiles œuvrant dans ce domaine. Il s’agira, grâce aux recherches académiques, aux partenariats et aux collaborations, pour ce centre, de développer et de déployer des stratégies pour faire face à toutes les formes d’embrigadement des enfants. Ceci, par une évaluation et un recensement d’enfants-soldats non référencés, en vue de proposer des solutions innovantes pour lutter contre leur exploitation dans les conflits armés.     [caption id="attachment_79338" align="alignnone" width="1200"] Dakhla se positionne désormais comme centre névralgique de la lutte internationale contre l’embrigadement des enfants pour la guerre[/caption]     Intense activité diplomatique à Dakhla Mettre en exergue les différentes questions d’intérêt commun, avec un accent sur les relations étroites avec le Maroc. C’est la substance des discussions que le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita a eues, jeudi 31 mars à Dakhla, avec ses pairs de la Gambie, Mamadou Tangara, de l’Union des Comores, Dhoihir Dhoulkamal, de la Somalie, Mahmoud Abdi Hassan et la secrétaire d’Etat de la coopération internationale de la Guinnée-Bissau, Udé Fati. Au terme de leurs s’échanges, ils ont tous salué les relations bilatérales fortes et distinguées avec le Royaume du Maroc, soulignant que les deux parties ont passé en revue une série de mesures axées sur la prospection de nouveaux horizons de coopération. Ils ont également tenu à exprimer leur reconnaissance et leur gratitude au Royaume du Maroc, à sa Majesté le Roi Mohammed VI et au peuple marocain, en émettant le vœu de voir les relations entre le Maroc et leurs pays respectifs se développer davantage dans l’avenir. Frappante est cette intense activité diplomatique, qui se déroule non pas à Rabat, mais à Dakhla, à deux heures et demie de vol de la capitale marocaine.