La Nation Bénin...
« Il faut qu’il devienne notre modèle »
Durant trois ans, Jérôme Carlos a été mon
maître au Centre d’études des sciences et techniques de l’information de
l’Université de Dakar. J’ai beaucoup appris de lui sur comment il faut faire
les investigations journalistiques, les reportages, les commentaires, les
éditoriaux, les chroniques. Ensuite, il m’a demandé de ne jamais être un
journaliste au rabais parce que c’est un métier qui s’apprend avec sérieux et
compétence. Le doyen Jérôme Carlos est un grand historien, journaliste,
pédagogue, éducateur, enseignant, écrivain. Chaque fois qu’il écrit un ouvrage,
il m’appelle toujours pour me faire en premier lieu, les formes de dédicace. Il
a appris ce métier de journaliste comme d’autres métiers. Je pensais un instant
qu’il n’allait plus jamais mourir mais je me suis trompé. Sa disparition est
une grande perte pour nous tous. Je ne suis pas sûr que les jeunes collègues le
connaissent assez. Peut-être qu’ils l’écoutent de temps à autre mais ils n’y
font pas attention. C’est un baobab qui vient de partir. Pour conserver les
acquis de ce grand homme, il faut faire comme lui. Il faut qu’il devienne notre
modèle. Nous pouvons le copier en aimant notre métier de journaliste, bien le
pratiquer, maîtriser les notions, ne pas bégayer, ne pas mentir, faire son
métier avec courtoisie, humilité et respect. Il faut que nous nous reprenions
en charge pour dire que ce métier n’est pas pour n’importe qui. On le vit, on y
veille, on le fait évoluer. Je salue la mémoire de mon grand maître Jérôme
Carlos et je fais mes condoléances à son épouse, à ses enfants et à toute sa
famille. C’est le grand repos du guerrier et que Dieu le miséricordieux
l’accueille avec ses deux mains.
Décès de Jérôme Carlos: Constant Agbidinoukoun, ancien journaliste de l’Ortb à la retraite