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Déclin de l’environnement : Santé publique et cycles de vie naturels menacés

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Par   Catherine Fiankan-Bokonga, le 22 févr. 2022 à 11h38
Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (Pnue) vient de publier son 4e rapport intitulé « Frontiers 2022 ». Il identifie et propose des solutions à trois problèmes environnementaux qui requièrent l’attention et des actions immédiates des gouvernements : la pollution sonore urbaine, le changement climatique, et la perte de biodiversité. La 1re édition avait alerté l’opinion sur le danger de zoonoses, 4 ans avant l’apparition de la Covid-19. Le document est rendu public quelques jours avant la reprise des travaux de la cinquième session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement, organe décisionnel le plus puissant du monde en la matière. Les sons indésirables, prolongés et de haut niveau provenant de la circulation routière, des voies ferrées ou des activités de loisirs nuisent à la santé et au bien-être humain. Pollution sonore Les niveaux sonores acceptables ont été dépassés dans de nombreuses villes du monde, notamment Alger, Bangkok, Damas, Dhaka, Ho Chi Minh Ville, Ibadan, Islamabad et New York. La pollution sonore, dans les villes, est un danger croissant pour la santé publique. Au sein de l’Union Européenne, elle est à l’origine de plus de 12 000 décès prématurés par an. Elle constitue également une menace pour les animaux car elle altère les communications et le comportement de diverses espèces, notamment les oiseaux, les insectes et les amphibiens. Incendies de forêts Outre les mesures de lutte contre la pollution sonore, le rapport aborde la question de l’aggravation constante des incendies de forêts. Entre 2002 et 2016, une moyenne d’environ 4,23 millions de km carrés de la surface terrestre a brûlé chaque année. Ce phénomène devient plus fréquent dans les écosystèmes de forêts mixtes et de savanes. On estime que 67 % de la superficie mondiale annuelle brûlée par tous les types d’incendies se trouvait sur le continent africain. Pour y remédier, le Pnue préconise d’accroître les investissements en faveur de mesures efficaces pour réduire le risque d’incendie, d’adopter des méthodes de gestion qui intègrent les pratiques développées au fil des siècles par les communautés traditionnelles et autochtones, et d’améliorer les technologies de détection et de communication par satellite afin de renforcer les capacités des systèmes d’alerte précoce. Rythmes naturels Le document décrit aussi de manière très précise la manière dont les changements climatiques perturbent les rythmes naturels des plantes et des animaux qui, d’habitude, évoluent de manière synchronisée. Les décalages constatés conduisent à la déconnexion des cultures et des espèces marines commercialement importantes et de leurs proies, ce qui a des conséquences sur la productivité des pêcheries.   Par Catherine Fiankan-Bokonga, Correspondante accréditée auprès de l’Office des Nations Unies à Genève (Suisse)