Deuil dans la presse béninoise: Annick Balley tourne dos à l’écran

Elle a déployé toutes ses ailes pour l’Office de radiodiffusion et télévision du Bénin (Ortb), notamment la Télévision nationale dont elle a été la rédactrice en chef. Un poste duquel elle démissionne en 2010 avant de faire son come-back en 2016, où elle a été nommée chef programme. L’annonce de son décès intervenue, ce mercredi 14 février, laisse perplexe l’ensemble de la presse béninoise. Elle était en France depuis quelques mois pour y suivre les soins appropriés suite à une maladie qui la décimait en silence. Avant son retour au père céleste, Annick Balley était chargée de mission du directeur général de l’Ortb.

Présentatrice admirée du Jt de 20h, elle a contribué à écrire les plus belles pages de la Télévision nationale. Elle était une source d’inspiration intarissable aussi bien pour les nouveaux recrutés, les stagiaires que pour ses collègues. Annick Balley, c’est la journaliste au vrai sens du mot, une femme des médias cultivée, professionnelle et très rigoureuse en matière de travail.

Nombre de téléspectateurs pouvaient compter sur elle pour étancher leur soif de l’information à l’heure du Jt soir et lors des grandes émissions. Journaliste, animatrice, productrice, elle était la vedette lors des grands débats télévisés. Annick Balley, c’était la capitaine d’équipe très maternelle et gentille qui pouvait servir du café chaud à tous à la rédaction en temps de fraîcheur ou juste parce qu’elle a fait travailler ses collaborateurs à des heures relativement avancées. Au même moment, son épaule était suffisamment large pour encaisser les critiques de ses collègues pour une raison ou une autre ; critiques qu’elle acquiesçait de son calme légendaire.

Entre-temps, elle rejoint Maïsha-Tv au Mali pendant trois ans, une chaîne panafricaine conçue par les techniciens d’Africable. A 60 ans, Annick Balley devrait être appelée à faire valoir ses droits à la retraite en mai 2024, soit dans trois mois.

Sa disparition en ce jour de la Saint-Valentin et où la communauté chrétienne catholique célèbre le mercredi des cendres rappelle à la mémoire collective le vrai sens de l’amour et de ce que nous sommes tous des mortels.

L’icône de la Télévision nationale béninoise retourne vers le créateur, laissant sa fille unique, sa famille biologique et professionnelle dans la tristesse. Tata Nika, que ton âme repose en paix !