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Difficultés autour du financement du processus électoral:La Société civile monte encore au créneau et apaise

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Par   Bruno SEWADE, le 13 avr. 2015 à 05h38

La tenue des élections crédibles, transparentes et dans la paix continue de préoccuper le réseau des Organisations de la Société civile composé de l’ONG ALCRER, Social Watch, la Coalition nationale pour la paix, Wanep-Bénin et RIFONGA. Après leur sortie médiatique de jeudi dernier à propos de la crise autour du financement du processus électoral, les responsables des différentes ONG de ce réseau sont revenus à la charge samedi 11 avril dernier au cours d’une conférence de presse tenue à Cotonou, suite aux rencontres avec les acteurs impliqués dans le processus. Pour eux, il y a la bonne foi de part et d’autre pour l’organisation et la tenue effective des élections en cours.

«C’est le manque de dialogue entre le COS-LEPI et le ministère de l’Economie et des Finances qui est à la base de la crise autour du financement du processus électoral en cours au Bénin ». C’est la conclusion à laquelle est parvenu le réseau des Organisations de la Société civile composé de l’ONG ALCRER, Social Watch Bénin, Wanep-Bénin, la Coalition nationale pour la paix et RIFONGA. Au cours d’une conférence de presse qu’ils ont animée samedi dernier, les responsables de ces ONG ont montré combien leurs démarches en direction des différents acteurs, notamment le COS-LEPI et le ministère de l’Economie et des Finances ont contribué à faire évoluer les choses.
Selon Julien Oussou de Wanep-Bénin, le réseau des Organisations de la Société civile est descendu, vendredi 10 avril dernier, au COS-LEPI et au ministère de l’Economie et des Finances après la réunion du comité qui a fait suite à leur sortie médiatique de jeudi dernier.
Au ministère de l’Economie et des Finances, il leur a été révélé qu’un courrier aurait été adressé au COS-LEPI comme quoi, dans la trésorerie du Conseil, il y a un montant de 1 364 027 063 FCFA. Et par rapport à ce montant, le ministre de l’Economie et des Finances a demandé au COS-LEPI de privilégier les opérations de finalisation de cartes d’électeurs et leur distribution. Dans le même temps, l’Inspection générale des Finances est envoyée au COS-LEPI pour apprécier le montant des besoins qu’il a exprimés.
Au COS-LEPI, le réseau des Organisations de la Société civile, selon le président de Social Watch, dit avoir vu le matériel au point, des cartes d’électeurs déjà fabriquées et prêtes à être convoyées vers des départements. Leur curiosité a été de savoir combien il faut pour effectuer les dépenses relatives aux besoins urgents. Selon les membres du bureau de l’institution, rappelle-t-il, il faut 2 168 950 298 FCFA pour assurer lesdites dépenses. Alors que dans leur trésorerie, il n’y a que 1 347 506 383 FCFA. Ainsi donc la différence entre le montant des dépenses urgentes et le montant de la trésorerie indiquée par le COS-LEPI dégage un gap de 821 443 915 FCFA qu’il réclame avant le démarrage des opérations de distribution des cartes d’électeurs. Un montant que le ministre de l’Economie et des Finances, selon le président de l’ONG ALCRER, Martin Assogba, accepte de débloquer après une appréciation des dépenses par l’Inspection générale des Finances. Pour le président de l’ONG ALCRER, un problème demeure même si le ministre de l’Economie et des Finances débloquait ce montant que le COS-LEPI attend.
En effet, dans le cadre des opérations antérieures, le COS-LEPI devait aux fournisseurs, notamment ceux qui ont loué des moyens de transport qu’il faut solliciter encore pour le transport des cartes dans les différents départements. En plus de cela, il faut également des ressources pour sensibiliser les populations à aller chercher leurs cartes et payer ceux qui font le travail sur le terrain.
Face à ces problèmes, le réseau des Organisations de la Société civile a formulé des recommandations aux différents acteurs impliqués dans ce processus pour éviter le blocage des opérations.
En direction du gouvernement, le réseau, selon la présidente de la Coalition nationale pour la paix, Fatoumatou Batoko Zossou, demande de prendre un engagement pour payer les dépenses qui ne sont pas incluses dans ce montant qui pourraient bloquer les opérations après le travail de l’Inspection générale des Finances. Au COS-LEPI, il demande de faciliter la tâche à l’Inspection générale des Finances et de continuer le travail afin que les cartes soient vraiment disponibles dans un meilleur délai.