La Nation Bénin...

Exposition publique Art du Bénin d’hier et d’aujourd’hui : Les premiers visiteurs affluent

Actualités
Par   Ariel GBAGUIDI, le 22 févr. 2022 à 12h59
Les médiateurs culturels, hôtesses et autres acteurs impliqués de plus près dans l’exposition diptyque au palais de la Marina, ne chôment pas. Les premiers visiteurs affluent. Dimanche 20 février déjà, ce sont les apprenants de l’Ecole du patrimoine africain (Epa) qui ont ouvert le bal. Ils sont les premiers visiteurs à avoir franchi les portes du musée improvisé au palais de la Marina, pour voir de leurs propres yeux les 26 trésors royaux et œuvres d’art contemporain exposés. Les apprenants de l’Ecole du patrimoine africain (Epa) n’ont pas voulu rester en marge de cet événement qui est en lien direct avec leur domaine de formation. En tant que futurs gestionnaires du patrimoine africain, il était important pour eux d’être des témoins vivants de cette exposition autour de laquelle tout le Bénin est réuni, souligne Mariam Mondoukpè Chitou, coordonnatrice de l’unité formation de l’Epa, peu avant la visite des œuvres. Une fois à l’intérieur du musée circonstanciel, et avec l’appui des médiateurs culturels sur place, ils ont pu contempler les 26 trésors royaux. L’histoire autour du départ de ces œuvres leur a été narrée. Ils ont aussi visité les 106 œuvres d’art contemporain exposées en trois séquences à l’instar des trésors royaux. Tout au long de la visite, ils ont posé des questions auxquelles les médiateurs culturels ont apporté des réponses. Au terme du parcours du musée de plus de 2 300 m2, l’étudiant Guy Morel Koundé et ses camarades sont impressionnés, d’une part, par le génie créateur des artistes du royaume de Danxômè, et d’autre part, par la qualité du travail abattu dans le cadre de cette exposition, notamment la scénographie et la médiation culturelle. Sur le plan pédagogique, la visite contribue énormément à la formation des apprenants de l’Epa. Tous s’accordent sur le fait que l’exposition leur permet de joindre la pratique à la théorie. Cela leur sert également de repère, assure Guy Morel Koundé. La coordinatrice de l’unité formation de l’Epa n’en dira pas le contraire. « Ce sont des jeunes qui auront au cours de leur carrière, à conserver, valoriser, mettre des œuvres en lumière, ... Donc, il était important qu’ils voient ces trésors royaux, leur état de conservation après plus de 129 ans passés dans le pays qui les a gardés, et de se poser des questions non seulement sur l’état des œuvres si elles étaient restées ici, mais aussi sur leur responsabilité à eux, professionnels du patrimoine, de pouvoir conserver les œuvres, les restaurer et les valoriser afin de les passer aux générations futures », explique Mariam Mondoukpè Chitou. Apprenants et encadreurs ont donc vu leurs attentes comblées au sortir du palais de la Marina, car ils ont découvert tout ce qu’ils s’imaginaient avant la visite. « Je dirai plus que ça… », lance l’étudiante Monique Diouma Ndour de nationalité sénégalaise. « J’ai vu des expositions à l’étranger. Je n’ai pas l’impression que je suis venue perdre mon temps ici. C’est tellement beau et bien monté… », ajoute la coordonnatrice de l’unité formation de l’Epa qui a également exprimé son sentiment de fierté. Tout heureux, la plupart des apprenants et encadreurs promettent de revenir admirer les œuvres d’hier et d’aujourd’hui avec leurs familles respectives.