A Parakou, les dignitaires et fidèles des religions endogènes ne sont pas restés en marge de leur fête célébrée chaque 10 janvier de chaque année au Bénin. Comme à l’accoutumée, les places des cheminots, de Ganon et une autre située au quartier Gah, au niveau de la ville, ont été les sites retenus pour les accueillir, ce mercredi 10 janvier, dans le cadre des manifestations officielles, par affinités, selon les divinités. Il s’agit, entre autres, des pratiquants des divinités Égoungoun, Oro, Zangbétô, Guèlèdè, Atingali, Mami, Thron, Sakpata, Togbo-Ava, Gou ou Hêbiosso, Tohossou, Dan, Ninsouhoué, d’une part et ceux des divinités Go Sakarou, Kao relevant de la culture typiquement Baatonu d’autre part. C’est l’occasion pour eux de les valoriser et les honorer.
C’est depuis la veille qu’ils avaient, pour la plupart, pris d’assaut leurs différents couvents, pour procéder à leur nettoyage et purification, puis aux préparatifs de la fête. Avant de rejoindre les sites retenus, ils avaient d’abord pris le soin d’organiser des cérémonies de libations et d’offrandes à leurs divinités. Faisant avec les moyens à leur disposition, ils ont prié pour la paix et la prospérité au Bénin. C’est le cas du culte Thron Kpéto Déka avec le dignitaire Hounnongan Togbédji Mido Atchèkpé. Le constat est le même au niveau du couvent de la divinité Atingali, à Wansirou, où tout a démarré, ce mercredi 10 janvier, par une prière à la divinité Lègba ou gardien du monde, au Gou, au Sakpata et autres ‘’ Assin ’’. Ils se sont vus immoler qui, un bélier, d’autres, des cabris ou des coqs. « Au Nord où il y a des défis liés à l’insécurité qui se posent dans certaines localités, c’est surtout pour la paix que nous avons prié cette année et fait des invocations au Gou », explique le dignitaire du culte vodoun et chef du couvent Atingali, Romain Batcho. « Nous avons donné à manger aux divinités, après la veillée, mardi 9 janvier », poursuit le dignitaire au niveau du culte Mami, Togbé Hounnon Zolémè.
Tout en louant l’avènement des Vodun days auxquels ils déplorent de n’avoir pas été associés, certains parmi eux regrettent aussi l’absence du gouvernement à leurs côtés.
Une fois encore, les gardiens de la nuit ou Zangbéto et les revenants se sont illustrés par leurs démonstrations. Venus de plusieurs couvents à travers la ville, ils ne se sont pas fait prier pour donner un peu de couleur à la fête.
Par ailleurs, les manifestations se sont poursuivies dans les couvents ou temples, jusqu’à tard dans la soirée. C’est avec d’autres sacrifices et des réjouissances.