La Nation Bénin...
Les
cadres et agents de la chaine des dépenses et de la planification, actualisent
leurs connaissances sur la gestion budgétaire et comptable en mode programme.
Depuis hier mardi 22 octobre et ce jusqu’à ce jour à Cotonou, ils revisitent
les mécanismes d’élaboration des documents de dépenses et des projets annuels
de performance en cohérence avec la réforme.
Le
Bénin a basculé en gestion budgétaire et comptable en mode programme; une
exigence de l’espace Uemoa. Afin de consolider la migration, le ministère de
l’Economie et des Finances (Mef) a organisé les 22 et 23 octobre 2024, une
nouvelle série de formations à l’intention des acteurs de performance des
ministères sectoriels sur ce mode de gestion budgétaire qui nécessite une mise
à niveau périodique.
«
Vous savez que nous avons pris cet engagement normalement pour le 1er janvier
2019 où nous devons basculer en gestion en mode programme. Tout ceci, pour
garantir d'abord la rationalité des dépenses des finances publiques ; et pour
mettre en jeu les différents acteurs de la chaîne des dépenses des finances
publiques», a expliqué Bienvenu Alban Bessan, secrétaire général du Mef, à l’ouverture
des travaux.
Cette
session fait suite à celle de juillet sur la même thématique, et au terme de
laquelle les acteurs avaient proposé que ce genre d'exercice soit renouvelé
pour leur permettre une appropriation complète de la réforme. Une doléance à laquelle
l'autorité a accédé. Au cours des deux jours de formation, les participants
vont réviser les étapes de préparation et d’exécution budgétaire et comptable
en mode programme et le dialogue de gestion, notamment l’élaboration des
documents de programmation pluriannuelle des dépenses, les projets annuels de
performance.
«
Vous pouvez ne pas être planificateurs ou statisticiens. Si on vous apprend
comment élaborer ses outils, vous pouvez vous accommoder rapidement… », a fait
savoir le formateur Oscar Mintinhoué.
Le Bénin a basculé dans cette réforme de façon méthodique. Bienvenu Alban Bessan n’a pas manqué de le rappeler aux participants. « Le Bénin a basculé de façon structurée. Nous avons dans un premier temps mis en place le système d’information de gestion des finances publiques. Vous comprenez un peu toute la complexité qu'il y a autour. Puisque ça a été un système vraiment intégré qui a pris en compte la dorsale budget - comptabilité. Et tout ceci, c'est dans l'optique d'avoir in fine une qualité des informations. Lorsque vous avez un progiciel ou bien plusieurs progiciels consacrés à la préparation, à l'exécution, à la comptabilité, la qualité de l'information n'est pas souvent fiable. Aujourd'hui, avec l'avènement de ce système d'information, nous pouvons facilement, depuis la préparation, l'exécution, passant par la comptabilité, avoir de bonnes informations, de bonnes statistiques pour produire les différents rapports qui relèvent de l'exigence de la performance, à savoir les rapports en haute performance. C'est autant de documents que nous devons nécessairement élaborer et qui doivent être soumis à la Cour des comptes », a rappelé le secrétaire général du Mef.
La
première série de mise à niveau des cadres est une formation métier. Or, ces
acteurs ont aussi des difficultés techniques dans la mise en œuvre de la
réforme. C’est pourquoi une formation technique sera organisée à leur
intention, promet le secrétaire général du Mef. « Il sera question de
programmer des formations par vague avec des ministères, pour qu'il y ait une
assistance plus rapprochée des différents acteurs qui travaillent, qui
intègrent les informations dans le système d'information», précise-t-il. Pour
mieux tirer parti de la formation, le secrétaire général du Mef a conseillé aux
participants de mettre sur la table tous les problèmes auxquels ils sont
confrontés afin que les réponses ou solutions adéquates soient apportées■