La Nation Bénin...
Depuis
le vote de la loi 2010 portant sur le secteur de l'eau, le Bénin a fait le
choix de l’approche inclusive et participative et de la gestion intégrée des
ressources. Qu’il s’agisse des eaux de surface ou des eaux souterraines, à
l'échelle de notre territoire ou au niveau des différents bassins. Jeudi 7
novembre, divers acteurs ont au cours d’un atelier, procédé à la validation du
schéma directeur d'aménagement et de gestion des ressources en eau du bassin du
Niger, en ce qui concerne la partie nationale.
Le
schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux constitue l’un des
principaux documents de planification à l'échelle d'un bassin. Le Bénin fait
partie des neuf pays de l’Autorité du bassin du Niger. « L’élaboration du
schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux rentre dans le processus
au Bénin de mise en place et de l'opérationnalisation de l'Agence nationale de
barrage du bassin hydrographique, qui est l'un des résultats du Programme
d’action du gouvernement dont l'échéance est prévue pour 2026 », a expliqué, à
l’entame de l’atelier, Saïd Hounkponou, directeur général de l’Eau. C’est dans
ce cadre, précise-t-il, que l’atelier consacré à la validation du schéma
directeur d'aménagement et de gestion des ressources en eau du bassin du Niger,
en ce qui concerne la partie nationale, a été initié avec l’appui financier du
Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique
dans le bassin du Niger (Pidacc).
A
sa suite, Isaac Aguéhounka, représentant le préfet du département de l’Alibori,
s’est voulu reconnaissant à l’endroit du Pidacc qui a accompagné l'élaboration
de ce document de planification. Document dont il met en exergue l’importance
et l’utilité aussi pour bien pour les décideurs du secteur de l’eau que pour
les populations. La finalité étant, relève-t-il, une bonne gestion des
ressources en eau. Il va donc solliciter des participants, « une contribution
active pour parfaire le document afin d’avoir un document de qualité ».
Cet atelier de validation du rapport final de la portion nationale marque une étape essentielle dans le processus et concrétise plusieurs mois de travail acharné, de réflexion collective et d'engagement partagé pour l'opérationnalisation de la gestion intégrée des ressources en eau dans le bassin du Niger. «Nous sommes tous conscients que l'eau est une ressource précieuse et limitée, indispensable à la vie, mais aussi aux activités économiques, aux écosystèmes et au bien-être de nos communautés», rappelle Basile Kanon Adjo, secrétaire général du ministère en charge de l’Eau. Dans le contexte actuel de changement climatique, d'urbanisation croissante et d'intensification des activités agricoles et industrielles, « notre responsabilité collective est de préserver ces ressources vitales et capitales », plaide-t-il. Le Bénin s’est récemment inscrit dans la perspective de la gestion rationnelle des ressources en eau et en fait un combat de chaque instant, apprécie-t-il.
Selon lui, l’adoption de la loi 2010-44 du 24 novembre 2010 portant gestion de l'eau en République du Bénin et le décret portant instauration du schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux au Bénin, ainsi que les réformes engagées pour une gestion optimale des ressources en eau au Bénin portent les vœux qui ont précédé leur institution. Ces innovations impliquent la mise en place au niveau des quatre grands bassins hydrographiques de notre pays, de certains outils indispensables. Pour ce qui est du schéma directeur d'aménagement et de gestion de l'eau, objet de l’atelier, bien plus qu'un document de planification, c'est « l'expression de notre vision commune pour une gestion équilibrée, solidaire et durable des ressources en eau du bassin du Niger », souligne Basile Kanon Adjo. Il s'agit aussi d'un cadre stratégique « qui nous guidera dans nos actions, dans le bassin, pour répondre aux défis, tout en tenant compte de la réalité locale et de la situation de nos concitoyens », lance-t-il aux participants.
Cette
étude s'inscrit aussi dans la perspective des investissements colossaux que
fait le gouvernement pour la gestion intégrée des ressources en eau et la mise
en place d'un cadre hydraulique qui répond aux besoins et exigences■