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Grossesses en milieu scolaire et extra-scolaire : Tolérance zéro à Dangbo, Adjohoun et Bonou

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Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 07 mars 2022 à 14h50
Une campagne tolérance zéro est déclenchée dans le département de l’Ouémé, principalement dans les communes de Dangbo, Adjohoun et Bonou contre les grossesses en milieu scolaire et extra-scolaire. Elle vise à limiter sur le terrain les dégâts de ce phénomène qui hypothèque l’avenir des écolières et des élèves. La campagne a été officiellement lancée à Dangbo, mardi 1er mars dernier, par le préfet de l’Ouémé, Marie Akpotrossou. L’accent sera mis, lors des séances de sensibilisation, sur la notion de grossesses, les facteurs les favorisant et les dispositions légales et pénales prévues en la matière, notamment le Code de l’enfant. Cette campagne a ciblé particulièrement la couche juvénile, les artisans et surtout les acteurs du monde scolaire. Elle s'inscrit dans la mise en œuvre de l’une des recommandations formulées face aux problèmes sociaux soulevés lors de la tournée statutaire de 2021 du préfet de l’Ouémé. Des chiffres inquiétants liés au phénomène lui avaient été présentés lors de ce périple. Pour les deux premiers trimestres de l’année scolaire 2020-2021, un total de 295 cas de grossesses a été enregistré dans 13 lycées et collèges du département de l’Ouémé. Les auteurs sont des enseignants, des élèves, des étudiants et surtout des artisans évalués à près de 80 %. Dangbo bat le triste record des cas de grossesses en milieu scolaire et extra-scolaire dans le département. C’est à juste titre que la campagne a été lancée dans cette commune. Les mêmes statistiques ont été rappelées par la directrice départementale en charge des Affaires sociales, Solange Odjo. Ainsi, en tant qu’autorité préfectorale, enseignante de carrière et mère de famille, Marie Akpotrossou a jugé utile de faire quelque chose. Il faut agir pour réduire, voire enrayer le phénomène pour le bien des écolières et élèves. La cérémonie de lancement de la campagne qui s’étend sur plusieurs jours a connu la participation notamment des artisans, des élèves, de Plan international Bénin, des élus communaux, et des autorités de la direction départementale en charge de l’Enseignement secondaire de l’Ouémé ainsi que de la Police républicaine.