La Nation Bénin...

L’Assemblée nationale veut tout savoir sur le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames). Une question orale avec débat a été déposée à cet effet par le député Edmond Zinsou et douze autres de ses collègues.
Le député Edmond Zinsou et douze autres de ses collègues s’interrogent sur l’existence et l’utilité du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames). Ils entendent savoir le rôle de cette institution des Etats francophones créée au lendemain des indépendances des anciennes colonies françaises de l’Afrique avec comme vocation de fournir à ses pays membres une expertise de qualité aux fins d’apporter des solutions communautaires aux problèmes des systèmes éducatifs nationaux notamment à l’échelle de l’enseignement et de la recherche au niveau supérieur, pour une structuration et le développement harmonieux et dynamique de ces Etats.
Se fondant sur plusieurs sources et publications, notamment universitaires, les signataires de la question orale avec débat constatent que cette institution est demeurée « un organisme illégal, informel, semant par ci et par là confusion, émoi, et suscite chauvinisme, interrogations, contestations, dénonciations, désintérêt, instrumentalisation, manipulation ». Toutes choses qui ne favorisent guère l’essor réel de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique au Bénin.
Le député Edmond Zinsou et ses collègues invitent le gouvernement à dire ce qu’est exactement le Cames, ses missions, ses objectifs, ses principes et fonctionnement, l’impact réel des différentes promotions de cette institution depuis des années sur la qualité de l’enseignement, de la formation et de la recherche au niveau supérieur au Bénin. Les signataires de la question orale avec débat interpellent l’Exécutif sur le lien juridique existant entre les textes du Cames régissant les promotions faites par cette institution et les textes nationaux sur lesquels se base le ministère de la Fonction publique pour en faire une légale et juste application des dispositions et prescriptions au Bénin dans le cadre de la gestion administrative des carrières des personnels enseignants et de recherche du supérieur. Le gouvernement devra également clarifier plusieurs autres points d’ombre qui taraudent les esprits des députés. Celui-ci est invité à expliquer le manuel de procédure établi par le ministère de la Fonction publique et celui de l’Enseignement supérieur en exécution du principe de décrochage et qui régit l’organisation et la procédure de prise d’actes relatifs aux carrières des enseignants et chercheurs du supérieur, le contrôle légal et administratif qu’effectue le ministre chargé des Finances avant d’engager les fonds de l’Etat dans le cadre de la gestion des carrières des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche et les activités du Cames.
Les treize députés demandent aussi au gouvernement de fournir les manuels de procédure et les textes qui régissent l’institution dans le cadre de la réception des candidatures et des évaluations des dossiers au cours des travaux et délibérations des instances opérationnelles du Cames en matière d’établissement de listes d’aptitudes en vue des promotions des enseignants et des chercheurs des universités du Bénin.
La question orale avec débat déposée sur la table du président de l’Assemblée nationale sera programmée sous peu pour permettre au gouvernement d’apporter en plénière des éléments de réponse aux différentes préoccupations des députés?