La Nation Bénin...
Face
au faible taux de décaissement des fonds alloués à la réalisation des projets
qu’elle finance au Bénin et à certaines insuffisances relevées dans leur
gestion financière, la Banque mondiale en collaboration avec le ministère de
l’Economie et des Finances tient une rencontre, du 18 au 19 mars à Cotonou. Les
responsables administratifs et financiers et comptables des projets et
représentants des structures affiliées sont appelés à jouer leur partition pour
une meilleure performance.
Le
taux de décaissement du portefeuille du Bénin ne comble pas les attentes. Le
défi à relever par les gestionnaires de projets de la Banque mondiale est grand
et la mission des responsables administratifs et financiers ainsi que des
comptables affectés à leur gestion s’avère tout autant déterminante au regard
de certaines insuffisances relevées dans la chaîne de dépenses.
L’atelier
de formation sur le décaissement et la gestion financière à l’intention de ces
acteurs, selon Nestor Coffi, représentant résident de la Banque mondiale, vient
à point nommé tant le taux de décaissement constitue, à son avis, un point
crucial pour l’institution financière. Ceci d’autant plus qu’il est la
résultante de tous les efforts et témoigne de la performance du pays. Si ces
dernières années, la pandémie de la Covid-19 a ralenti la mise en œuvre des
projets financés par la Banque mondiale dans plusieurs régions, portant un coup
aux taux de décaissement, sans ignorer les difficultés liées à l’application
des procédures, il n’en demeure pas moins que des mécanismes devront être
recherchés pour lever les goulots d’étranglement en vue d’une meilleure
performance. «Nous espérons que ces deux jours vous permettront d’exposer
toutes vos préoccupations concernant le décaissement, la gestion financière et
les goulots d’étranglement tout en améliorant les relations de travail. Ce qui
impactera à coup sûr la performance du portefeuille», souligne Nestor Coffi.
Chacun des acteurs a été appelé à jouer sa partition pour l’atteinte de
l’objectif de décaissement. Serge Dossou-Yovo, directeur général du Financement
du développement au ministère de l’Economie et des Finances, a insisté sur la
nécessité d'atteindre l’objectif fixé pour l’année fiscale. Le faible niveau de
performance qui se matérialise par des réalisations en deçà des prévisions
n’est pas pour crédibiliser le pays bénéficiant des fonds de l’institution
financière internationale. D’où l’intérêt des responsables administratifs et
financiers et comptables des projets et représentants des structures affiliées
à rechercher, au cours des échanges, les mécanismes adéquats pour relever le
challenge.
Il
est à souligner que le portefeuille de la Banque mondiale au Bénin compte 24
opérations pour un montant total de 2,89 milliards de dollars, dont 16 projets
nationaux de montant total de 2,48 milliards de dollars et huit opérations
régionales pour un montant total de 407,98 millions de dollars.
Des réflexions pour une meilleure performance du portefeuille de la Banque mondiale