La Nation Bénin...
Figure
incontournable du journalisme et du féminisme africain, Géraldine Faladé s’est
éteinte le dimanche 16 février dernier à l’âge de 90 ans, après une vie
consacrée à l’information et à la cause des femmes.
Née en 1935 à Porto-Novo, elle grandit dans une famille militante et intellectuelle. Son père, Maximilien Faladé, critique de la colonisation, fut cofondateur du journal La Voix du Dahomey.
Formée au journalisme à Paris, elle collabore avec La Vie africaine avant de rejoindre la Société de radiodiffusion de la France d’Outre-Mer (Sorafom), ancêtre de RFI. Elle couvre des événements majeurs, notamment l’assassinat de Patrice Lumumba et le massacre des Algériens à Paris en 1961.
Militante engagée mais discrète, elle épouse le vétérinaire tchadien Mahamat Paul Touadé et travaille au ministère de l’Information à N’Djamena. Exilée en raison de la guerre civile de 1979, elle partage ensuite sa vie entre Cotonou et Paris.
En
2020, elle publie Turbulentes !, un ouvrage mettant en lumière les pionnières
du féminisme africain. Jusqu’à ses derniers jours, elle poursuivait l’écriture
d’un second tome, animée par la volonté de transmettre l’héritage des femmes
qui ont ouvert la voie.