La Nation Bénin...
La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication
(Haac) a pris une série de décisions fermes à l’encontre de plusieurs stations
de radiodiffusion sonore, lors de la clôture de sa première session ordinaire
de l’année 2025, ce jeudi 26 juin. Huit promoteurs sont sommés de se conformer
aux engagements pris, sous peine de perdre leurs fréquences.
La régulation du paysage médiatique béninois connaît un
nouveau tournant. Réunis, ce jeudi 26 juin, pour clôturer la première session
ordinaire de l'institution, les conseillers de la Haute autorité de
l’audiovisuel et de la communication (Haac) ont pris des mesures contraignantes
à l’encontre de plusieurs promoteurs de radios, dont les installations et les
pratiques ne répondent aps aux normes. La radio ‘’Mifon Fm’’ est l’une des
stations ciblées par les décisions prises par l’organe de régulation. À travers
la décision n° 25-041/Haac du 26 juin 2025, les conseillers de l’institution
ont mis en demeure son promoteur de finaliser les travaux d’installation de la
station. Le rapporteur de la Haac, Basile Tchibozo, a donné lecture de la
décision, précisant à l’article 2 que le non-respect de cette exigence expose
le promoteur de ‘’Mifon Fm’’ au retrait pur et simple de sa fréquence. Ce
retrait serait alors exécuté conformément à l’article 49 de la loi n°2022-13 du
5 juillet 2022 portant loi organique sur la Haac.
En plus de ‘’Mifon Fm’’, sept autres radios font également
l’objet de mise en demeure. Il s’agit de ‘’Couffo Fm’’, ‘’Maroowo Fm’’, ‘’Radio
Dialogue’’, ‘’Aifa Fm’’, ‘’As Salam Fm’’, ‘’Radio Gbetin’’ et ‘’Nostalgie Fm’’.
Les promoteurs de ces stations sont appelés à se conformer scrupuleusement aux
dispositions de leurs conventions signées avec la Haac. Le non-respect de ces
engagements, précise le conseiller Basile Tchibozo, pourrait entraîner, là
aussi, le retrait de la fréquence attribuée, sans aucune autre forme de
procédure, comme le prévoit l’article 49 de la loi organique.
À travers ces mises en demeure, la Haac rappelle son rôle central dans la régulation et la moralisation du secteur médiatique. Elle réaffirme également sa volonté de faire respecter les règles établies, notamment dans un contexte marqué par une multiplication des radios et par la nécessité de garantir une qualité de service et une éthique professionnelle dans le traitement de l’information. Les promoteurs sont donc appelés à prendre les mesures nécessaires pour ne pas perdre définitivement leurs fréquences.