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Programme des cantines scolaires : Les félicitations du Pam au gouvernement

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Par   Joel TOKPONOU, le 17 févr. 2022 à 09h18
Six membres du gouvernement et le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (Pam) ont échangé, hier mercredi 16 février, autour du programme des cantines scolaires. Une initiative inédite qui comporte plusieurs avantages et pour laquelle le Pam félicite le gouvernement béninois. Le programme des cantines scolaires impacte plusieurs secteurs et couches sociaux. Au cours de la rencontre avec le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (Pam) en visite au Bénin, six membres du gouvernement ont présenté les impacts de cette initiative sur les élèves, leurs enseignants, les producteurs et sur l’activité économique locale. Une réalité que le Pam connaît bien mais il reste séduit par l’implication et la détermination du gouvernement pour sa réussite. « Il n’y a pas meilleur investissement que celui dans la scolarisation des enfants», a déclaré David Muldrow Beasley, directeur exécutif de l’organisation onusienne. Il adresse alors ses félicitations au président Patrice Talon et ses collaborateurs. Mieux, le directeur exécutif du Pam propose que le chef de l’Etat béninois soit le porte-parole d’une coalition mondiale pour les cantines scolaires. Une mobilisation qui permettra aux gouvernements d’investir davantage dans l’alimentation des écoliers. Une proposition à laquelle le ministre d’Etat chargé du Développement et de la Coordination de l’action gouvernementale a répondu favorablement. Mais avant, Abdoulaye Bio Tchané a fait le point de l’extension progressive des cantines scolaires. Selon ses explications, tout est en place pour étendre le programme à toutes les écoles aussi bien en milieu urbain que rural ; dans le même temps, le gouvernement veille à améliorer son contenu et à son appropriation par les populations. Ce qui permettrait la pérennisation de cet outil de renforcement de la scolarisation qui s’impose comme un modèle dans la sous-région ouest-africaine. Le ministre d’Etat a été appuyé dans ses explications ou plutôt son témoignage sur la pertinence des cantines scolaires par certains de ses collègues. « C’est inédit ce qui se fait. Le programme a permis de relancer la production agricole locale», clame Salimane Karimou, ministre des Enseignements maternel et primaire. Il insiste ainsi sur l’exigence faite de s’approvisionner auprès des producteurs locaux. Le ministre se réjouit également de la disponibilité de réfectoires dans certaines écoles contrairement au passé où les écoliers déjeunaient dans les salles de classe. Même sentiment de satisfaction chez Gaston Dossouhoui. Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche a exprimé sa « fierté de pouvoir sécuriser les enfants et d’améliorer la scolarisation». Il insiste ainsi sur le fait que les productions sont rigoureusement contrôlées avant leur consommation par les enfants. Côté santé, les cantines scolaires ont aussi des impacts notables sur les apprenants qui en bénéficient. « Elles permettent d’éviter les maladies diarrhéiques», informe Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé. Il ajoute qu’avec ce programme «la promotion de l’hygiène scolaire a trouvé un bon socle ». La ministre des Affaires sociales et de la Microfinance n’est pas du reste. Véronique Tognifodé a développé la forte corrélation entre une bonne alimentation et l’évolution du quotient intellectuel. Les résultats des écoles bénéficiant de cantines scolaires le prouvent à souhait. Il faut préciser que le programme des cantines scolaires connaît une renaissance depuis l’avènement du régime de la Rupture. En Conseil des ministres le mercredi 19 janvier dernier, le gouvernement a encore instruit le ministre de l’Economie et des Finances de mettre à disposition, dans le cadre du partenariat avec le Programme alimentaire mondial, les ressources nécessaires qui s’élèvent à la somme de 153 850 098 105 F Cfa sur les cinq prochaines années scolaires pour l’extension du Programme national d’alimentation scolaire intégrée (Pnasi). 15 623 210 000 F Cfa pour assurer l’extension du programme au cours de l’année scolaire 2021-2022 ; 31 241 510 000 F Cfa pour 2022-2023 puis 29 010 000 000 F Cfa pour chacune des trois années suivantes.