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Progrès sur le site de production d'électricité de Maria-Gléta: Le Bénin en marche vers l’autonomie énergétique

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Les ministres conseillers, en visite sur le site  de Maria-Gléta saluent les progrès du Bénin sur la voie de l’autonomie énergétique Les ministres conseillers, en visite sur le site de Maria-Gléta saluent les progrès du Bénin sur la voie de l’autonomie énergétique

En visite sur le site de production d’électricité de Maria-Gléta, ce mardi 28 octobre, les ministres conseillers ont pu constater les progrès notables réalisés dans le secteur énergétique. De la centrale vétuste de Maria-Gléta 1 à la moderne Maria-Gléta 2, le contraste est saisissant. 

Par   Babylas ATINKPAHOUN, le 29 oct. 2025 à 03h03 Durée 3 min.
#autonomie énergétique

Entre l’ancien site devenu vestige d’un passé révolu et la centrale flambant neuve, symbole d’une gouvernance moderne, la visite des ministres conseillers, ce mardi 28 octobre à Maria-Gléta dans la commune d’Abomey-Calavi aura été plus qu’un simple déplacement de terrain. Elle aura consacré une réalité désormais tangible que le Bénin a tourné la page du délestage et entre de plain-pied dans l’ère de la fiabilité énergétique. L’objectif de cette visite est de s’imprégner des réalités techniques de la production énergétique nationale et apprécier les transformations opérées depuis l’avènement du gouvernement de la rupture. Sous la conduite de Éméric Tokoudagba, directeur général de la Société béninoise de production d’électricité (Sbpe), la délégation a visité successivement les sites de Maria-Gléta 1, aujourd’hui à l’arrêt, et de Maria-Gléta 2, en pleine activité depuis 2019. « C'est depuis 2015 que la centrale électrique de Maria-Gléta 1 avait été officiellement mise à l'arrêt. Nous avons découvert que ce qui nous avait été présenté comme des turbines LM1500 n’était en réalité que des moteurs d’avion J719 datant de la seconde guerre mondiale », a révélé le directeur général de la Sbpe, soulignant ainsi la gravité des anomalies constatées sur l’ancienne installation. Selon lui, ces équipements obsolètes, coûteux et énergivores ont vite montré leurs limites. « Il fallait injecter beaucoup de carburant pour peu de puissance », a-t-il expliqué, précisant que les nouvelles turbines de Maria-Gléta 2 fonctionnent selon des standards modernes, plus efficaces et respectueux de l’environnement. La centrale 127 Mw, mise en service il y a six ans, est aujourd’hui un modèle de performance. « Nous avons atteint plus de 36 000 heures de marche, et la maintenance est assurée à 100 % par des techniciens béninois », s’est félicité Éméric Tokoudagba. Sur place, les ministres conseillers ont pu observer les groupes en fonctionnement, les dispositifs de contrôle environnemental et le bassin de poissons servant d’indicateur de la qualité des eaux traitées.

Rupture nette

Cette visite a permis de mesurer toute la différence entre les réalités d’hier et la rigueur d’aujourd’hui. « Entre les deux sites, on constate une rupture totale. À l’époque, on avait acheté de prétendus moteurs de General Electric qui étaient en fait des turbines d’avions de la Seconde Guerre mondiale. Tout était faux», a-t-il dénoncé, rappelant que la centrale Maria-Gléta 1 n’avait fonctionné que 20 jours sur cinq années d’existence. Face à cet échec de près de 45 milliards de francs Cfa investis, avec une explosion ayant causé d’énormes dégâts, le gouvernement a tourné la page en érigeant Maria-Gléta 2, une centrale moderne produisant jusqu’à 127 mégawatts, soit environ 50 % des besoins énergétiques du pays. « Aujourd’hui, il n’y a plus de délestages. Cela change la vie des artisans, des soudeurs, des tourneurs, de toute l’économie réelle. Nous devons reconnaître que le président Patrice Talon a transformé le secteur », a reconnu le coordonnateur du collège des ministres conseillers, saluant une énergie désormais disponible et à coût raisonnable.

Pour Sèdami Mèdégan Fagla, ministre conseillère à l’enseignement supérieur et à la Recherche scientifique, cette visite s’inscrit dans une série d’initiatives visant à montrer aux populations les résultats concrets du gouvernement.

« Nous voulons témoigner de la différence entre le Bénin d’hier et celui d’aujourd’hui », a-t-elle affirmé. Elle a insisté sur la nécessité de capitaliser les erreurs du passé pour avancer. La visite s’est achevée sur une note d’enthousiasme exprimée par Rachidi Gbadamassi, ministre conseiller à la Gouvernance locale, à la Décentralisation, à la Défense et à la Sécurité. « Les aveugles ont vu, les sourds ont entendu. Ce que nous avons vu à Maria-Gléta, c’est de l’inédit. Gouverner, c’est prévoir, et le président Patrice Talon a compris cela », a-t-il déclaré, soulignant le rôle central de l’énergie dans tout développement durable. Il a insisté sur la nécessité, pour les acteurs politiques, de reconnaître les avancées réalisées et de poursuivre les efforts engagés. La centrale de Maria-Gléta est la preuve que le Bénin avance vers l’autonomie énergétique, une condition essentielle pour industrialiser le pays, soutenir la croissance et améliorer le quotidien des citoyens.