La Nation Bénin...
Le
Bénin a engagé, depuis 2021, la réforme de l’enseignement et de la formation
techniques et professionnels. Ce vaste programme, porté par l’Agence de
développement de l’enseignement technique, vise à moderniser les
infrastructures, adapter les curricula aux réalités du marché du travail et
renforcer les compétences des enseignants. Une transformation de fond, destinée
à former une jeunesse compétente et immédiatement opérationnelle.
Le
Bénin tourne une page de son histoire éducative avec une réforme d’ampleur
inédite de l’enseignement technique et professionnel. Dans le cadre de cette
réforme, un important chantier de construction et de réhabilitation
d’infrastructures a été lancé. Le projet prévoit la création de trente nouveaux
lycées techniques, la rénovation et l’équipement des établissements existants,
ainsi que l’ouverture de huit écoles de métiers. D’après Fructueux Aho,
directeur de l’Agence de développement de l’enseignement technique (Adet), les
financements nécessaires sont déjà mobilisés, les études techniques et
architecturales sont presque finalisées, et les appels d’offres sont en cours
de préparation. Les travaux devraient débuter prochainement.
Au-delà
de l’aspect infrastructurel, cette réforme s’accompagne d’une refonte complète
des programmes de formation. Ces nouveaux curricula, selon Fructueux Aho, sont
conçus pour répondre directement aux réalités du marché de l’emploi. Plusieurs
d’entre eux sont déjà finalisés et seront appliqués dès la prochaine rentrée
scolaire, en particulier dans les classes du second cycle. L’objectif est de
permettre aux apprenants d’acquérir des compétences concrètes, immédiatement
exploitables dans le monde professionnel. La réussite de cette réforme passe
également par un renforcement des capacités des enseignants. « Avant la mise en
œuvre des nouveaux programmes, les formateurs actuellement en poste
bénéficieront de sessions de formation, dont certaines se dérouleront à
l’étranger, notamment au Maroc, où les équipements pédagogiques sont plus
avancés. Une première cohorte d’enseignants béninois partira en formation dès
cette année », a précisé Fructueux Aho.
En
parallèle, un vaste programme de recrutement et de formation de nouveaux
enseignants est en cours. « À ce jour, 635 enseignants ont été formés à
l’Université nationale d’agriculture de Kétou. Parmi eux, 470 ont récemment
achevé leur formation et seront déployés dans les lycées techniques à la
rentrée prochaine. Un nouveau processus de recrutement est également prévu afin
de former des enseignants spécialisés dans les nouveaux métiers techniques », a
fait savoir Fructueux Aho. Enfin, pour garantir l’efficacité de l’ensemble de
cette réforme, le directeur de l’Adet informe que de nouveaux textes
réglementaires ont été adoptés en décembre dernier. Ils entreront en vigueur à
la prochaine rentrée scolaire. Ces mesures de gouvernance sont essentielles
pour assurer le bon fonctionnement et la durabilité du programme.
L’Agence de développement de l’enseignement technique, dirigée par Fructueux Aho, joue un rôle central dans la coordination, le suivi et la supervision des différents volets de cette réforme. Son action couvre l’enseignement technique secondaire ainsi que certaines collaborations avec le secteur de l’enseignement supérieur. Cette réforme marque un tournant décisif dans la modernisation de l’enseignement technique et professionnel au Bénin. Elle ouvre de nouvelles perspectives pour une jeunesse mieux formée, mieux préparée et pleinement intégrée dans le tissu économique du pays.