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Réforme du code électoral au Bénin: Une consolidation du système partisan

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La loi favorise implicitement la cohésion et l’unité nationale et le développement  équilibré du territoire national La loi favorise implicitement la cohésion et l’unité nationale et le développement équilibré du territoire national

L’adoption des modifications apportées au Code électoral par les députés à l’Assemblée nationale vient comme pour  renforcer la réforme du système partisan. C’est ce qu’a fait comprendre le porte-parole du gouvernement lors de sa séance d’échanges hebdomadaire avec la presse, vendredi 8 mars dernier à l’Office national d’imprimerie et de presse (Onip). 


Par   Joël C. TOKPONOU, le 11 mars 2024 à 06h49 Durée 3 min.
#Réforme du code électoral au Bénin
La polémique enfle autour de la modification du Code électoral faite par les députés lors de leur dernière session. Les inquiétudes foisonnent par rapport à une éventuelle exclusion de l’opposition lors des prochaines joutes électorales. Pour beaucoup, ce nouveau code qui n’est pas encore promulgué par le chef de l’Etat a tendance à exclure une frange de la classe politique. Ce qui, de l’avis de Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, n’est pas vrai. « Tous les partis politiques, qu’ils soient de la mouvance ou de l’opposition, ont la possibilité d’avoir un candidat à l’élection présidentielle de 2026. Cela montre que ce code est inclusif parce que l’inclusion, c’est que toutes les tendances soient représentées », a-t-il fait savoir lors de sa séance hebdomadaire d’échanges avec la presse, ce vendredi 8 mars, à l’Office national d’imprimerie et de presse (Onip). Une manière pour lui de rassurer que la loi n’est dirigée contre aucun parti politique. « L’inclusion, ce n’est pas que tous ceux qui ont envie d’être candidats, soient candidats. Depuis 1996, on a toujours eu des gens qui avaient envie d’être candidats et qui ont déposé leurs dossiers mais après le folklore, on constate qu’ils ne remplissent pas les conditions substantielles... Donc on peut avoir envie d’être candidat sans remplir les conditions d’être candidat », a ajouté le porte-parole du gouvernement. 
Revenant au contexte actuel, le secrétaire général adjoint du gouvernement rassure, même s’il respecte la séparation des pouvoirs et se réserve de ne pas aller dans le fond du vote des députés, que rien ne présume d’une exclusion. « Tous ceux qui sont là actuellement ont au moins les 15 % du collège des parrains…. Donc 2026, c’est ouvert aussi bien pour l’opposition que pour la mouvance présidentielle », précise-t-il. « Tous les partis, qu’ils soient à l’Assemblée nationale ou non, ont le temps de grossir leurs bases et de convaincre d’autres pour fusionner. La vertu, c’est de promouvoir des partis politiques grands, véritablement nationaux, qui soient présents dans toutes les circonscriptions de notre pays pour ne plus être des partis politiques de région, d’ethnie, …On veut qu’ils aient une assise nationale », poursuit Wilfried Léandre Houngbédji, pour confirmer la volonté de consolidation de la réforme du système partisan amorcée depuis quelques années et qui permet à certains partis politiques de bénéficier des subventions de l’Etat et d’une stabilité à l’Assemblée nationale. « La loi favorise implicitement la cohésion et l’unité nationale et le développement équilibré du territoire national », explique le porte-parole du gouvernement. « Aucun des partis n’a eu 20 % dans chaque département lors des dernières élections. Cela veut dire que la loi est faite pour tous les partis politiques. La loi veut que de grands partis émergent pour la stabilité de notre pays ; ce faisant, actuellement vous ne pouvez plus être maire ou député d’un parti et aller soutenir le candidat d’un parti qui n’est pas membre de votre parti », développe Wilfried Léandre Houngbédji. 
De toutes les manières, le code électoral sera réellement exécuté en 2026. Et tous ceux qui le veulent ont l’avantage du temps pour se conformer et en bénéficier. 
« Tout le monde a le temps de faire ce qu’il doit faire », propose le porte-parole du gouvernement. Il reste certain que l’inclusion tant voulue lors des échéances électorales ne manquera pas au rendez-vous.