La Nation Bénin...
Les parties prenantes du
projet « Renforcement de la résilience des mangroves du Sud-Bénin » ont échangé
sur le cadre méthodologique des conventions de recherche signées avec deux
laboratoires, ce jeudi 15 février, à la direction des Eaux, Forêts et Chasse à
Cotonou.
Une séance de cadrage des
conventions signées avec deux laboratoires scientifiques de l’Université
d’Abomey-Calavi (Uac) s’est déroulée à la direction générale des Eaux, Forêts
et Chasse du Bénin, dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet «
Renforcement de la résilience des mangroves du Sud-Bénin ». Le premier
protocole relatif à l’évaluation de la valeur économique totale des services
écosystémiques et le stock de carbone des mangroves du site Ramsar 1017 a été
signé avec le Laboratoire de biomathématique et d’estimation forestière
(Labef). Le second avec le Laboratoire d’écologie appliquée (Lea), qui
nécessitera un travail sur la cartographie et la modélisation des pertes
historiques d’écosystèmes de mangroves et l’évaluation de la faisabilité et du
développement des projets carbone. « Echanger avec les représentants des
différents acteurs sur les méthodologies proposées par les équipes des
laboratoires, pour conduire les travaux et déboucher sur l’actualisation du
planning de travail/feuille de route ». Tel est l’objectif visé par le Colonel
Fiacre Codjo Ahonnonga, coordonnateur du projet, qui a présidé les travaux qui
devraient conduire à la validation des méthodologies et au lancement de la mise
en œuvre des deux conventions.
Selon le professeur
Achille Assogbadjo, il s’agira d’une part pour le Laboratoire d’écologie
appliquée, de cartographier et modéliser les pertes historiques d’écosystèmes
de mangroves, et d’autre part de réaliser une étude de référence pour le
développement de projets carbone dans les zones de mangroves du site Ramsar
1018 du Bénin. Des étudiants seront associés à la recherche, et l’existant,
c’est-à-dire des rapports aussi bien de cartographie et modélisation des
pertes, que de diagnostic pour le développement de projet carbone, disponibles
seront mis à contribution.
Ainsi, la synthèse
bibliographique des études passées, l’obtention d’images satellitaires, la
classification supervisée avec contrôle de terrain, l’analyse de la dynamique
d’occupation des sols avec références les mangroves, la modélisation des pertes
passées et de la dynamique future permettront entre autres au Laboratoire
d’écologie appliquée (Lea) de réussir sa mission. En effet, au Bénin, les
mangroves sont concentrées sur les sites Ramsar 1017 et 1018, et sont fortement
sollicitées par les populations locales, ce qui contribue à leur dégradation.
Pour le compte du
Laboratoire de biomathématique et d’estimation forestière (Labef) qui a pour
mission de procéder à l’évaluation de la valeur économique totale des services
écosystémiques et le stock de carbone des mangroves du site Ramsar 1017, Dr
Valère Salako fait savoir que le travail s’articulera entre autres autour de la
typologie des écosystèmes de mangroves (non dégradées, moyennement dégradées et
très dégradées), de l’inventaire forestier dans les mangroves, de
l’établissement de la carte de la répartition spatiale du stock de carbone sur
le site Ramsar 1017.
Le projet « Renforcement
de la résilience des mangroves du Sud-Bénin » vise à accroitre la résilience
des écosystèmes de mangrove et des communautés agricoles, forestières et
halieutiques qui en dépendent face au changement climatique et soutenir la conservation
de la biodiversité et des services écosystémiques dans les paysages de
mangroves des sites Ramsar 1017 et 1018. Il sera mis en œuvre sur une durée de
5 ans, soit de mars 2023 à février 2028, avec le soutien du Fonds pour
l’Environnement mondial, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation
et l’Agriculture, et le ministère du Cadre de vie et des Transports chargé du
Développement durable.
Les différents acteurs échangeant sur le cadre méthodologique des conventions de recherche