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Renforcement de la résilience des mangroves du Sud-Bénin: Deux laboratoires scientifiques exposent leurs méthodologies

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Les différents acteurs échangeant sur le cadre méthodologique des conventions de recherche Les différents acteurs échangeant sur le cadre méthodologique des conventions de recherche

Les parties prenantes du projet « Renforcement de la résilience des mangroves du Sud-Bénin » ont échangé sur le cadre méthodologique des conventions de recherche signées avec deux laboratoires, ce jeudi 15 février, à la direction des Eaux, Forêts et Chasse à Cotonou.  

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 16 févr. 2024 à 03h08 Durée 3 min.
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Une séance de cadrage des conventions signées avec deux laboratoires scientifiques de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) s’est déroulée à la direction générale des Eaux, Forêts et Chasse du Bénin, dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet « Renforcement de la résilience des mangroves du Sud-Bénin ». Le premier protocole relatif à l’évaluation de la valeur économique totale des services écosystémiques et le stock de carbone des mangroves du site Ramsar 1017 a été signé avec le Laboratoire de biomathématique et d’estimation forestière (Labef). Le second avec le Laboratoire d’écologie appliquée (Lea), qui nécessitera un travail sur la cartographie et la modélisation des pertes historiques d’écosystèmes de mangroves et l’évaluation de la faisabilité et du développement des projets carbone. « Echanger avec les représentants des différents acteurs sur les méthodologies proposées par les équipes des laboratoires, pour conduire les travaux et déboucher sur l’actualisation du planning de travail/feuille de route ». Tel est l’objectif visé par le Colonel Fiacre Codjo Ahonnonga, coordonnateur du projet, qui a présidé les travaux qui devraient conduire à la validation des méthodologies et au lancement de la mise en œuvre des deux conventions.   

Selon le professeur Achille Assogbadjo, il s’agira d’une part pour le Laboratoire d’écologie appliquée, de cartographier et modéliser les pertes historiques d’écosystèmes de mangroves, et d’autre part de réaliser une étude de référence pour le développement de projets carbone dans les zones de mangroves du site Ramsar 1018 du Bénin. Des étudiants seront associés à la recherche, et l’existant, c’est-à-dire des rapports aussi bien de cartographie et modélisation des pertes, que de diagnostic pour le développement de projet carbone, disponibles seront mis à contribution.

Ainsi, la synthèse bibliographique des études passées, l’obtention d’images satellitaires, la classification supervisée avec contrôle de terrain, l’analyse de la dynamique d’occupation des sols avec références les mangroves, la modélisation des pertes passées et de la dynamique future permettront entre autres au Laboratoire d’écologie appliquée (Lea) de réussir sa mission. En effet, au Bénin, les mangroves sont concentrées sur les sites Ramsar 1017 et 1018, et sont fortement sollicitées par les populations locales, ce qui contribue à leur dégradation.

Pour le compte du Laboratoire de biomathématique et d’estimation forestière (Labef) qui a pour mission de procéder à l’évaluation de la valeur économique totale des services écosystémiques et le stock de carbone des mangroves du site Ramsar 1017, Dr Valère Salako fait savoir que le travail s’articulera entre autres autour de la typologie des écosystèmes de mangroves (non dégradées, moyennement dégradées et très dégradées), de l’inventaire forestier dans les mangroves, de l’établissement de la carte de la répartition spatiale du stock de carbone sur le site Ramsar 1017.

Le projet « Renforcement de la résilience des mangroves du Sud-Bénin » vise à accroitre la résilience des écosystèmes de mangrove et des communautés agricoles, forestières et halieutiques qui en dépendent face au changement climatique et soutenir la conservation de la biodiversité et des services écosystémiques dans les paysages de mangroves des sites Ramsar 1017 et 1018. Il sera mis en œuvre sur une durée de 5 ans, soit de mars 2023 à février 2028, avec le soutien du Fonds pour l’Environnement mondial, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, et le ministère du Cadre de vie et des Transports chargé du Développement durable.