Retrait de la force Takuba au Mali : Précisions sur les prochaines destinations
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Par
Fulbert Adjimehossou, le 18 févr. 2022
à
14h37
Du Mali, l'appui de l'Europe dans le cadre de la lutte contre le terrorisme va s'étendre dans la région du Sahel et en Afrique de l’Ouest, suivant les demandes.
Un nouveau départ, avec une même détermination pour la paix et la stabilité. C’est ce à quoi ont abouti les conciliabules, entre les pays sahéliens et voisins, la France ainsi que les partenaires internationaux. Ce sont là les premiers signaux de la vision commune recherchée au sommet Ue-Ua à Bruxelles. Dans une déclaration conjointe sur la lutte contre la menace terroriste et le soutien à la paix et à la sécurité au Sahel et en Afrique de l’Ouest, il a été annoncé le retrait du Mali des opérations militaires anti djihadistes Takuba et une orientation pour les pays du Golfe de Guinée et d’Afrique de l’Ouest.
Lors d'une conférence de presse à l'Élysée, tenue ce jeudi, Charles Michel, président du Conseil européen a déclaré que cette réunion a été une occasion de la synchronisation pour « s’assurer que nos actions sont parfaitement conjointes, cohérentes et résultent de ce souhait commun d’être déterminés pour faire à cet objectif qui nous rassemble ». Dans les prochaines semaines et prochains mois, les actions pourront être imbriquées pour tenter de faire reculer cette menace terroriste. A l’occasion, le président français, Emmanuel Macron, a quant à lui relevé l’impératif de faire évoluer les modalités de présence militaire au sahel comme dans le Golfe de Guinée. « Les attentes de nos partenaires ont évolué. La sensibilité des opinions publiques de la région a, elle aussi, changé. Nous devons en tirer les conséquences », a-t-il souligné.
Ces modalités seront focalisées sur les demandes des pays concernés pour contenir la potentielle extension géographique des actions des groupes armés terroristes. « Cet appui pourra inclure de l’aide en matière de formation et d’entraînement, de la fourniture d’équipements, voire un appui à leurs opérations contre le terrorisme », a précisé le président français.
Cette nouvelle donne présage du type de coopération que pourraient avoir désormais les deux continents sur les questions de paix, de sécurité et de stabilité. Le besoin de synergie devient crucial. « Nous sommes en train de réexaminer avec nos partenaires, la manière dont nous pouvons le plus efficacement possible répondre à ces menaces émergeantes. Il est nécessaire d’avoir une coordination globale contre le terrorisme en Afrique. C’est un fait indéniable », a martelé le président Ghanéen Nana Akufo-Addo qui souhaite une implication réelle des forces armées de la région. Une déclaration est attendue à la clôture du sommet cet après-midi.