Retrait de Takuba du Mali : Goïta presse la France, Macron intransigeant
Actualités
Par
Fulbert Adjimehossou, le 18 févr. 2022
à
21h55
Bamako met la pression pour le retrait sans délai des soldats français de son territoire. Paris n'a pas tardé à répondre.
Les tiraillements entre la France et le Mali n’ont pas livré leur dernier épisode. Les deux Etats discutent à présent du délai au cours
duquel les forces françaises devront quitter Bamako. Dans un communiqué lu à la télévision nationale malienne le 18 février 2022, le colonel Abdoulaye Maiga, le Gouvernement malien prend acte et met la pression. « Au regard de ces manquements répétés des accords de défense, le gouvernement invite les autorités françaises à retirer sans délai les forces Barkhane et Takuba du territoire national sous
la supervision des autorités maliennes », a-t-il martelé. Cette portion du communiqué a été d’ailleurs répétée trois fois. Depuis Bruxelles, à la clôture du 6e sommet Ue-Ua, Emmanuel Macron a réagi. «Nous avons annoncé la réarticulation du dispositif et il s'appliquera en bon ordre afin d'assurer la sécurité de la mission des Nations Unies et de toutes les forces déployées au Mali. Je ne transigerai pas une seconde sur leur sécurité », a-t-il déclaré.
La France et ses partenaires vont se repositionner ailleurs dans la région du Sahel, notamment au Niger. Des consultations sont enclenchées dans le but d’arrêter les paramètres de cette action commune d’ici juin 2022. Cependant, la junte ne cesse de mettre la pression et qualifie le retrait de Takuba comme une décision « unilatérale » de la France et « une violation flagrante » du cadre
juridique liant les deux pays.