Retraite d’office d’agents des Forces de défense et de sécurité: Les clarifications du chef de l'Etat

La mise à la retraite d’office d'agents des Forces de défense et de sécurité au Bénin continue de susciter des réactions au sein de l’opinion publique. D’aucuns pensent qu’il s’agit d’une mesure suicidaire. Ce jeudi, dans son face-à-face avec la presse, Patrice Talon clarifie. Il a fait taire toute polémique sur la supposée perte de revenus des concernés car non seulement, précise-t-il, ils bénéficieront automatiquement de leur pension mais ils auront également droit à une compensation couvrant le déficit par rapport à leurs salaires pendant les deux premières années. Ce qui évite la perte de revenus pendant les deux premières années.  « Est-ce que ce n’est pas à saluer ? si vous êtes à trois ou quatre ans de votre retraite, au moins pendant les deux premières années, vous avez votre revenu plein que vous touchez tout en étant à la maison », illustre le chef de l’Etat. Il justifie la mesure par le déséquilibre de la pyramide des Forces de défense et de sécurité qui présente un aspect inversé car le nombre de personnel de commandement est supérieur au nombre de personnes à commander, si on s’en tient au ratio recommandé.

Patrice Talon a aussi mentionné qu’il y a beaucoup de besoins à satisfaire en termes de sécurisation et d’intégrité du territoire national, de sécurisation et de libre circulation des personnes et des biens. Toutes choses qui nécessitent d’avoir un effectif d’agents actifs, tout à fait opérationnels. Dans cette perspective, il fait observer que la République ne peut pas envoyer un officier de plus de 40 ans au front, de même qu’elle ne peut le mettre sous le soleil pour réguler la circulation, ni poursuivre les voyous « Voilà un pays dans lequel, nous avons un problème d’insécurité. On n’envoie pas n’importe qui au front ! Nous avons besoin de jeunes disponibles pour constituer notre force de sécurité et de défense», a expliqué Patrice Talon. Le président de la République rappelle également que cette mesure de mise à la retraite n’est ni une invention, ni une innovation béninoise.  Il rassure qu’avec les recrutements en cours, il sera aisé de ramener les différents corps des Forces de défense et de sécurité au ratio recommandé pour fonctionner normalement. « Il y a beaucoup de besoins à satisfaire et nous sommes en train de recruter pour satisfaire ces besoins. C’est des choix difficiles que nous avons faits mais qui sont nécessaires pour la bonne marche du pays», a-t-il martelé.