La Nation Bénin...
La Commission en charge des lois a étudié et adopté, ce lundi 3 novembre, la proposition de loi portant modification de la Constitution du Bénin. Les regards sont désormais tournés vers la plénière des députés.
Cette séance décisive pourrait avoir lieu
mercredi 5 novembre. Le point était d’ailleurs inscrit à l’ordre du jour de la
séance plénière de ce lundi qui a connu de l’examen et de l’adoption du rapport
d’activités du président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, couvrant la
période du 1er avril au 30 septembre 2025.
La procédure parlementaire prévoit deux
grandes étapes. La première étape est celle de la recevabilité du dossier
nécessitant les ¾ des voix des 109 députés. Ce qui fait 82 députés. La seconde
et dernière phase est celle de l’adoption proprement dite de la proposition de
loi portant modification de la loi fondamentale. Cette étape exige un vote des
4/5 des 109 membres de l’Assemblée nationale, soit 88 voix. A l’allure où vont les choses au Parlement,
le dossier a toutes les chances de passer comme une lettre à la poste. Cela, à
la grande satisfaction des auteurs de l’initiative à savoir les députés Aké
Natondé et Assan Séïbou, respectivement présidents des Groupes parlementaires
Union progressiste le Renouveau (Up-R) et Bloc républicain (Br). Les deux élus
de la majorité présidentielle, faut-il le rappeler, ont conjointement introduit
cette proposition de loi qui crée le Sénat, un nouvel organe institutionnel. Le
Sénat, tel qu’envisagé par les auteurs, pourrait être composé des anciens
présidents de la République, des anciens présidents de l'Assemblée nationale ;
des anciens présidents de la Cour constitutionnelle ; des chefs d'Etat-major
des forces en charge de la défense et de la sécurité nationales… Le président
de la République et le président de l'Assemblée nationale désigneraient,
chacun, des membres dont le nombre n'excèderait pas le 1/5 des membres de
droit. L’institution a principalement pour mission de concourir à garantir la
sauvegarde et le renforcement des acquis du développement de la nation, de la
défense du territoire et de la sécurité publique.
Révision constitutionnelle