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Saisine de l’ANLC dans l’affaire "Chabi Sika":L’UN dénonce une manœuvre pour empêcher la candidature de Léon Ahossi

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Par   zounars, le 03 févr. 2015 à 05h41

L’affaire dite Chabi Sika/Léon Basile Ahossi continue de faire des vagues. Après la sortie des députés FCBE, il y a quelques jours, c’est au tour de ceux de l’alliance l'Union fait la nation (UN) de monter au créneau. Hier face à la presse, les députés Eric Houndété, Judes Lodjou et Gabriel Tchokodo ont dénoncé une manœuvre visant à empêcher Léon Basile Ahossi de se représenter aux prochaines élections législatives.

L’Union fait la Nation prend acte de la décision du gouvernement de saisir l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) pour faire la lumière sur la supposée affaire de délit d’initié évoquée par l’honorable Léon Basile Ahossi à travers une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat. Cependant, l’UN ne peut s’empêcher de constater qu’en mêlant le nom de Léon Basile Ahossi à cette demande, la présidence de la République assigne au même sort que le prédateur présumé des finances publiques et son dénonciateur dans une sorte d’amalgame. Pour ces députés UN soutenus par leur collègue Candide Azannaï et l’ancien ministre Adidjatou Mathys, cette manœuvre n’a qu’un seul objectif : empêcher Léon Basile Ahossi de se présenter aux prochaines élections législatives comme ce fut le cas il y a quatre ans avec un autre député.

Les députés UN ne comprennent pas pourquoi le député Léon Basile Ahossi fait l'objet d’acharnement après avoir exposé ces faits. Pour eux, leur collègue pouvait se dérober à son devoir de vérité vis-à-vis de la nation. Mais en lieu et place, il a décidé de porter à la connaissance de ses compatriotes des faits qui, s’ils étaient avérés, seraient suffisamment graves. «Le seul tort de Léon Basile Ahossi est de croire qu’il pouvait contribuer à assainir les mœurs sur la gestion de notre pays sous un chef d'Etat qui prétend faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille», a souligné l’honorable Eric Houndété. S’agissant de la lettre dont le contenu est qualifié d’irrévérencieux à l’encontre du chef de l’Etat et d’une vulgarité de ton qui entacherait l’honorabilité de Léon Basile Ahossi, les députés UN trouvent que c’est un moyen de détourner l’attention sur le principal et d’organiser la diversion. Ils prennent le peuple à témoin à propos de cette phrase du communiqué de la présidence : «la présidence de la République prendrait ses responsabilités en cas de récidive».