La Nation Bénin...
Réunis en session extraordinaire, jeudi 4 décembre, les membres du Conseil économique et social (Ces) ont reçu le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane Seïdou, venu exposer les enjeux, avancées et défis qui structurent aujourd’hui la politique sécuritaire du Bénin. Une communication dense qui éclaire sur les orientations d’un secteur éminemment stratégique.
Invité par le président du Conseil économique et social (Ces) Conrad Gbaguidi, à l’occasion de la 6e session extraordinaire de l’institution, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Alassane Seïdou a d’abord salué cette tribune qui, selon lui, renforce la visibilité du travail accompli par le gouvernement depuis plusieurs années, avant d’exposer les enjeux, avancées et défis qui structurent aujourd’hui la politique sécuritaire du Bénin. Retraçant l’évolution du contexte sécuritaire, il a rappelé la situation préoccupante qui prévalait avant l’avènement de l’actuelle gouvernance, marquée par la vulnérabilité des frontières et l’intensification des menaces terroristes dans l’espace régional. Alassane Seïdou a insisté sur les efforts consentis notamment le renforcement massif des effectifs, la professionnalisation continue des forces, la modernisation de l’équipement, l’amélioration de la couverture opérationnelle et la consolidation du renseignement territorial. «Les résultats sont désormais visibles et palpables», a-t-il affirmé, soulignant la sécurisation progressive des corridors et la résilience du dispositif national face aux pressions asymétriques. Les échanges, qualifiés de «fructueux», ont permis au Ces d'apporter ses contributions. Le ministre a exprimé sa volonté de travailler en synergie avec cette institution, dont la capacité de veille et de concertation constitue, selon lui, un atout pour anticiper les évolutions du contexte.
Le témoignage de Séro Zorobouragui, conseiller, coordonnateur du département de l’Alibori, est venu renforcer la portée du message. Agriculteur et habitant d’une zone frontalière longtemps exposée, il a décrit l’apaisement retrouvé grâce aux interventions de l’Etat. Appelant à une coproduction citoyenne de la sécurité, il a exhorté les populations à soutenir les forces de défense, « qui ne sont pas nos ennemis, mais nos protecteurs». Il ressort des échanges une conviction commune, la sécurité demeure une œuvre collective. Face à une menace mouvante et protéiforme, la mobilisation conjointe des institutions, des forces publiques et des communautés constitue la clé de la stabilité durable à laquelle aspire le Bénin.
Les échanges, qualifiés de «fructueux », ont permis au Ces d'apporter ses contributions