La Nation Bénin...
Le
Bénin fait un pas de plus vers la modernisation de son système de surveillance
et de protection des écosystèmes forestiers et agricoles. Des drones acquis
dans le cadre du Projet d’adaptation basée sur les écosystèmes (Pabe) sont mis
à la disposition de la Direction générale des eaux, forêts et chasse (Dgefc) et
du Centre national de gestion des réserves de faune (Cenagref), ce mardi 25
mars, à Cotonou.
Un
nouveau pas de franchi dans la lutte contre les effets du changement climatique
au Bénin. Le ministère du Cadre de vie et des Transports chargé du
Développement durable (Mcvt) a procédé à la remise de drones au personnel de la
Direction générale des eaux, forêts et chasse (Dgefc) et du Centre national de
gestion des réserves de faune (Cenagref).
«
La remise officielle de ces drones marque le début d’une nouvelle ère dans
notre lutte contre les changements climatiques et pour la préservation de notre
patrimoine naturel », a déclaré Martin Pépin Aïna, directeur général de
l’Environnement et du climat. Cette action s’inscrit dans le cadre de la mise
en œuvre du Projet d’adaptation basée sur les écosystèmes (Pabe) en vue d’une
meilleure surveillance des écosystèmes forestiers et agricoles. En effet, le
Pabe est l’un des projets phares du gouvernement, né dans un contexte de
surexploitation des ressources forestières conduisant à la dégradation rapide
des écosystèmes forestiers et agricoles, exposant ainsi les communautés à une
plus grande vulnérabilité face aux changements climatiques. Selon Jeanne Akakpo
Adanbiokou, directrice de cabinet du ministre du Cadre de vie et des Transports
chargé du Développement durable, il est impérieux de réduire les effets de ce
cercle vicieux en renforçant la résilience climatique des communautés locales.
Ainsi,
le Pabe a pour objectif de protéger les communautés rurales du centre et du
nord contre les effets néfastes des changements climatiques en adaptant les
moyens de subsistance agricoles et en investissant dans la gestion durable des
terres. « L’acquisition de ces sept drones témoigne de notre engagement résolu
à utiliser les technologies les plus avancées pour une gestion durable des ressources
naturelles, qui sont les piliers de notre économie, de notre culture et de
notre bien-être communautaire. Grâce à ces drones, nos services forestiers
pourront surveiller plus efficacement nos précieuses forêts, collecter des
données précises et réagir promptement face aux défis environnementaux
croissants », a déclaré Jeanne Akakpo Adanbiokou.
Pour une bonne utilisation des drones
En
octobre 2024, l’unité de gestion du Pabe a organisé un atelier de formation au
profit des agents forestiers pour une bonne utilisation des drones destinés à
la surveillance des écosystèmes forestiers et des paysages agricoles dans les
départements d’intervention du projet (Alibori, Atacora, Borgou, Collines et
Donga). A la fin de la formation, les bénéficiaires peuvent désormais piloter
en toute sécurité et de manière responsable différentes plateformes de drones;
choisir le meilleur capteur et la meilleure plateforme pour les opérations
afférentes à l’utilisation du drone. Ils peuvent aussi collecter, gérer et analyser
les données recueillies avec les drones ; concevoir et mettre en œuvre des
programmes de drones dans leur lieu de travail.
Il faut noter que depuis 2020, le Pabe a entrepris des actions pour restaurer les écosystèmes forestiers dégradés et promouvoir une agriculture résiliente en vue de l’amélioration de la résilience au climat des communautés bénéficiaires de Dassa-Zoumè, Tchaourou, Banikoara, Cobly, Boukombé, Djougou et Ouaké. Au nombre de ces actions, figurent l’élaboration de deux documents d’intégration dans le plan d’aménagement de la forêt classée de l’Ouémé supérieur et de N’Dali (Osn) pour le compte des unités d’aménagement de Bakou et de Bétérou et de cinq plans d’aménagement des forêts communautaires de Bétécoucou, Dérou Bou, Salangawa, Katenga et Didani; la création et la dynamisation des Structures locales de co- gestion forestière; le reboisement pour enrichissement de 1 251,34 hectares sur 3 600 hectares de terre attendus dans les unités forestières ci-dessus citées. Sans oublier la création de 210 hectares sur 210 hectares attendus de verger pour la promotion des Produits forestiers non ligneux (Pfnl); la création de 70 hectares sur 70 hectares attendus de plantation à vocation bois énergie; le développement de l’agriculture résiliente au climat sur 4 647,4 hectares de terre dégradée sur 3 000 hectares attendus en vue de leur restauration.