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Transformation de produits agricoles locaux en compléments alimentaires: L’implantation d’une usine pour renforcer les cantines scolaires

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Les actions du gouvernement se succèdent pour une pérennisation des cantines scolaires. Cette fois-ci, le gouvernement a amorcé le processus pour l’implantation d’une usine de transformation de produits agricoles locaux en compléments alimentaires. Ce qui contribuera à lutter contre la malnutrition.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 25 janv. 2024 à 00h48 Durée 3 min.
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Autant le gouvernement œuvre à la généralisation des cantines scolaires, autant il s’emploie sur plusieurs fronts pour leur pérennisation. En Conseil des ministres de ce mercredi 24 janvier, il a été autorisé la signature d’un accord-cadre pour le renforcement du programme nutritionnel des cantines scolaires et l’implantation d’une usine de transformation de produits agricoles locaux en compléments alimentaires. Cette initiative vise le renforcement du programme nutritionnel des cantines scolaires, l’apport de compléments alimentaires pour améliorer l’état nutritionnel dans la fenêtre d’opportunité des 1000 premiers jours, l'installation au Bénin d’une usine de transformation de produits agricoles locaux pour la préparation de compléments alimentaires. Cette alternative devrait permettre de maintenir la qualité des prestations et les améliorer et garantir la qualité des repas servis aux écoliers quelle que soit la saison.

Cette solution n’est pas si nouvelle dans la mesure où la prise en charge des cas de malnutrition dans les formations sanitaires béninoises se fait avec les aliments thérapeutiques prêts à l’emploi que fournit un groupe spécialisé à l’Unicef.

Cette décision aura beaucoup d’effets bénéfiques en ce sens qu’elle permettra de développer une capacité de production sur place au Bénin notamment pour faciliter la disponibilité permanente de ces produits. Elle aura aussi pour avantage de renforcer le tissu économique local.

Le Programme d’alimentation scolaire consiste à donner un repas chaud par jour aux enfants des écoles des zones défavorisées. Il vise à favoriser l’accès et le maintien des enfants à l’école. Surtout que la malnutrition, en plus d’être la cause sous-jacente de plus de 45 % des décès d’enfants de moins de cinq ans est, dans sa forme chronique, un obstacle au développement et à la valorisation des ressources humaines.

Ce qui reste pertinent, surtout avec les résultats enregistrés. En fait, la prévalence de la malnutrition aiguë au Bénin s’est améliorée pour s’établir, suivant la dernière enquête démographique et de santé (Eds) à 5 % en 2018, tandis que celle de la malnutrition chronique, suivant la même trajectoire positive, est descendue à 32,2 % en 2018. 

Un autre pas

Cette initiative de lutte contre la malnutrition vient surtout renforcer les résultats élogieux des cantines scolaires. En fait, à l’origine, le programme national d’alimentation scolaire intégré concerne surtout le milieu rural ainsi que les zones confrontées à des difficultés d’accès à l’école. C’est l’un des signaux forts des actions sociales structurelles du gouvernement avec des résultats probants au point que plusieurs pays s’en inspirent. C’est d’ailleurs ce qui a amené l’Exécutif béninois à revoir à la hausse la cagnotte de ce programme. Ainsi, le budget consacré aux cantines scolaires est passé de 1,5 milliard en 2016 à 48,7 milliards en 2022. Le nombre d’enfants nourris est passé de 380 622 en 2016 à 1 135 350 en 2022, soit un taux de couverture de 75 % en 2022 contre 30 % en 2016.

Ce programme contribue à améliorer les taux de scolarisation, de rétention et d’assiduité des apprenants. C’est pour cette raison que le gouvernement veut faire voter une loi sur l’alimentation scolaire en République du Bénin pour lui conférer un cadre juridique solide.