La Nation Bénin...
Les
actions du gouvernement se succèdent pour une pérennisation des cantines
scolaires. Cette fois-ci, le gouvernement a amorcé le processus pour
l’implantation d’une usine de transformation de produits agricoles locaux en
compléments alimentaires. Ce qui contribuera à lutter contre la malnutrition.
Autant
le gouvernement œuvre à la généralisation des cantines scolaires, autant il
s’emploie sur plusieurs fronts pour leur pérennisation. En Conseil des
ministres de ce mercredi 24 janvier, il a été autorisé la signature d’un
accord-cadre pour le renforcement du programme nutritionnel des cantines
scolaires et l’implantation d’une usine de transformation de produits agricoles
locaux en compléments alimentaires. Cette initiative vise le renforcement du
programme nutritionnel des cantines scolaires, l’apport de compléments
alimentaires pour améliorer l’état nutritionnel dans la fenêtre d’opportunité
des 1000 premiers jours, l'installation au Bénin d’une usine de transformation
de produits agricoles locaux pour la préparation de compléments alimentaires.
Cette alternative devrait permettre de maintenir la qualité des prestations et
les améliorer et garantir la qualité des repas servis aux écoliers quelle que
soit la saison.
Cette
solution n’est pas si nouvelle dans la mesure où la prise en charge des cas de
malnutrition dans les formations sanitaires béninoises se fait avec les
aliments thérapeutiques prêts à l’emploi que fournit un groupe spécialisé à
l’Unicef.
Cette
décision aura beaucoup d’effets bénéfiques en ce sens qu’elle permettra de
développer une capacité de production sur place au Bénin notamment pour
faciliter la disponibilité permanente de ces produits. Elle aura aussi pour
avantage de renforcer le tissu économique local.
Le
Programme d’alimentation scolaire consiste à donner un repas chaud par jour aux
enfants des écoles des zones défavorisées. Il vise à favoriser l’accès et le
maintien des enfants à l’école. Surtout que la malnutrition, en plus d’être la
cause sous-jacente de plus de 45 % des décès d’enfants de moins de cinq ans
est, dans sa forme chronique, un obstacle au développement et à la valorisation
des ressources humaines.
Ce qui reste pertinent, surtout avec les résultats enregistrés. En fait, la prévalence de la malnutrition aiguë au Bénin s’est améliorée pour s’établir, suivant la dernière enquête démographique et de santé (Eds) à 5 % en 2018, tandis que celle de la malnutrition chronique, suivant la même trajectoire positive, est descendue à 32,2 % en 2018.
Un autre pas
Cette
initiative de lutte contre la malnutrition vient surtout renforcer les
résultats élogieux des cantines scolaires. En fait, à l’origine, le programme
national d’alimentation scolaire intégré concerne surtout le milieu rural ainsi
que les zones confrontées à des difficultés d’accès à l’école. C’est l’un des
signaux forts des actions sociales structurelles du gouvernement avec des
résultats probants au point que plusieurs pays s’en inspirent. C’est d’ailleurs
ce qui a amené l’Exécutif béninois à revoir à la hausse la cagnotte de ce
programme. Ainsi, le budget consacré aux cantines scolaires est passé de 1,5
milliard en 2016 à 48,7 milliards en 2022. Le nombre d’enfants nourris est
passé de 380 622 en 2016 à 1 135 350 en 2022, soit un taux de couverture de 75
% en 2022 contre 30 % en 2016.
Ce
programme contribue à améliorer les taux de scolarisation, de rétention et
d’assiduité des apprenants. C’est pour cette raison que le gouvernement veut
faire voter une loi sur l’alimentation scolaire en République du Bénin pour lui
conférer un cadre juridique solide.
sous-jacente de plus de Ph : Archives La lutte contre la malnutrition des enfants, un autre défi pour le gouvernement