En fait, au lendemain du vote de cette loi par la Représentation nationale, beaucoup de cours royales craignent leur disparition. Les dignitaires de ces « royaumes », craignent d’être emportés lors de la mise en œuvre de cette innovation au plan législatif.
« La loi n’emporte aucun royaume », rassure le porte-parole du gouvernement. Selon lui, il s’agit simplement d’une action de clarification de ce milieu important pour la cohésion sociale. Car, explique-t-il, la loi énumère avec précision et rigueur certains critères pour être royaume, chefferie coutumière et autres. « Il s’agit d’un travail historique et scientifique », précise le secrétaire général adjoint du gouvernement qui martèle que « formellement, aucun royaume n’a disparu ».
Dans le fond, la loi vise surtout à valoriser et à moderniser les chefferies traditionnelles tout en respectant leur place historique dans la société béninoise. En d’autres termes, le texte permettra de clarifier la question de chefferie traditionnelle en vue d’une meilleure organisation. Il ambitionne de définir un cadre juridique pour les pouvoirs des autorités de la chefferie traditionnelle, conférer une reconnaissance légale aux chefferies traditionnelles existant sur le territoire béninois, fixer les règles garantissant leur organisation et leur rôle dans le développement socio-économique du Bénin, et reconnaitre leur contribution à la cohésion sociale et la préservation des identités culturelles.