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Changements climatiques, conflits, révolution numérique: L’éducation, clé des grands changements

Economie
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L’éducation est au cœur de la construction du monde contemporain. Arme efficace contre les crises dans le monde, elle garantit également des progrès dans le domaine du numérique et la lutte contre les changements climatiques. 

Par   Maryse ASSOGBADJO, le 13 nov. 2024 à 10h45 Durée 3 min.
#Education

Répondre aux grands défis comme les conflits, le changement climatique et les révolutions numériques, exige aujourd’hui des stratégies solides et des investissements dans l’éducation. Cette dernière est la clé pour rendre durable le développement économique et social en Afrique subsaharienne.  Pour Nelson Mandela, « l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde ».

Aujourd’hui plus qu’hier, des changements majeurs attendent d’être faits dans les domaines de la lutte contre les changements climatiques et des conflits dans le monde. Mais la Banque mondiale appelle à bémoliser ces paramètres en replaçant l’éducation au cœur de la construction de la société.  Il va sans dire que l’éducation reste l’une des meilleures clés pour apaiser les foyers de tensions çà et là.

Dans son rapport Pulse 2024, la Banque mondiale constate que « l’éducation favorise la cohésion sociale et limite les facteurs à l’origine de la violence, des conflits et de la fragilité, contribuant ainsi à renforcer le capital social dans des régions où le tissu social est souvent mis à rude épreuve ».

L’importance de l’éducation comme moteur de la transformation économique et sociale est reconnue dans l’ensemble du continent africain. L’Agenda 2063 de l’Union africaine témoigne de cette reconnaissance en se fixant comme priorité « des citoyens bien éduqués et qualifiés, et une révolution des compétences soutenue par la science, la technologie et l’innovation pour une société de la connaissance à large base, où aucun enfant ne manque l’école en raison de la pauvreté ou d’une quelconque forme de discrimination ». La décision prise par l’Union africaine de déclarer 2024 « année de l’éducation » vient à propos et témoigne de cet engagement.

Même si le Bénin ne fait pas face à des crises sécuritaires majeures, la priorisation de l’éducation dans son élan de développement reste un défi à ne pas minimiser. Les statistiques de la Banque mondiale montrent qu’une année de scolarisation supplémentaire réduit de 13 % la probabilité d’un engagement volontaire dans des organisations extrémistes.

Les mêmes changements s’observent au niveau des actions en faveur de la résilience climatique. Au plan africain comme mondial, le niveau d’instruction est le meilleur indicateur de la sensibilisation au changement climatique. Pour la Banque mondiale, le niveau d’instruction est positivement associé à un soutien majeur aux politiques de protection de l’environnement. Il l’est davantage pour l’Afrique subsaharienne qui regorge de plus de pays vulnérables au changement climatique, soit vingt sur les trente pays les plus vulnérables au changement climatique.

Des investissements plus efficaces

Pour l’institution de Bretton Woods, le défi climatique rime également avec l’éducation et la prise en compte des progrès numériques. A en croire l’institution, « les progrès rapides des technologies numériques et la tendance croissante vers des économies plus vertes et durables façonnent l’économie mondiale et, par conséquent, les marchés du travail ». Selon le rapport Pulse 2024, « le mouvement en faveur des transitions numériques et écologiques ouvre de nombreuses opportunités de création d’emplois et de développement économique ». Avec des investissements adéquats dans l’éducation et les compétences, les jeunes Africains pourront tirer parti de ces nouvelles opportunités et positionner l’Afrique subsaharienne dans une trajectoire de croissance économique durable.

Cependant, beaucoup d’écarts restent à combler dans leur rang aujourd’hui dans le domaine de l’éducation. Selon le rapport Pulse 2024, le rythme actuel des améliorations est insuffisant pour permettre aux enfants et aux jeunes d’Afrique de prospérer au XXIe siècle : « Une grande partie des jeunes africains n’ont pas les compétences nécessaires pour être productifs. Un jeune sur cinq ne fréquente pas l’école, n’a pas d’emploi, ou n’est pas en formation ». Il est donc attendu des choix stratégiques et des investissements plus efficaces et audacieux pour relever les défis auxquels sont confrontés les pays dans le cadre de leur programme sur l’éducation et les compétences. Là-dessus, la Banque mondiale propose des investissements en deux paliers. Le premier vise la construction d’une base solide en veillant à ce que tous les enfants acquièrent des compétences de base. Le second permet de doter les jeunes et la main-d’œuvre de compétences adaptées au marché pour qu’ils soient productifs et compétitifs dans une économie mondiale en constante évolution. Ces deux objectifs doivent aller de pair pour relever les défis■