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Tendance des céréales en février 2025: Légère baisse du prix du riz local, remontée du maïs

Economie
Le prix du riz local connaît une baisse Le prix du riz local connaît une baisse

Le mois de février est caractérisé notamment par la fin des récoltes de plusieurs produits agricoles, entraînant un amenuisement de l’offre, et occasionnant une remontée des prix, en l’occurrence ceux du maïs et autres céréales sur les marchés. 

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 21 mars 2025 à 06h09 Durée 3 min.
#céréales #Prix des denrées de grande consommation

En février 2025, le prix de vente du maïs a été en moyenne de 224 F Cfa par kilogramme, indiquant une légère remontée en glissement mensuel (1 %) et de 6 % relativement à la moyenne des cinq dernières années, selon le bulletin mensuel d’information sur les marchés agricoles du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Cette dernière hausse résulterait notamment du renchérissement des coûts de transport, lié au relèvement du prix de l’essence de la contrebande et des facteurs de production.

Toutefois, les prix ont replié de 10 % en glissement annuel. Mais en se référant à la typologie des marchés, une variation hétérogène a été observée. Ainsi, pendant qu’un relèvement des prix est enregistré sur les marchés de producteurs (+1 %), des baisses sont notées sur les marchés de regroupement (-1 %) et ceux frontaliers (-2 %), par rapport au mois précédent. Il faut noter qu’en février 2025, les meilleurs prix du maïs (inférieurs à 150 F Cfa/ Kg) ont été observés dans les communes de Bembéréké et Sinendé. Des niveaux de prix moyens, compris entre 150 F Cfa/kg et 200 F Cfa/kg ont été enregistrés dans une dizaine de communes dont Aplahoué, Bassila, Pobè, Dassa-Zoumé, Kétou, Kalalé et Kérou. Environ une vingtaine d’autres communes ont affiché des prix variant entre 200 F Cfa/kg et 250 F Cfa/kg. Il s’agit, entre autres, de Savalou, Dogbo, Djougou, Glazoué, Natitingou et Malanville.

Par ailleurs, une dizaine de communes situées en grande partie au Sud ont enregistré des niveaux de prix élevés (entre 250 F Cfa/kg et 300 F Cfa/kg). C’est le cas à Allada, Abomey, Zè, Zagnanado, Cotonou et Parakou. En considérant la carte de la variation des prix entre janvier et février 2025, il est observé : une légère baisse des prix (-15 % à -1 %) dans la plupart des communes, une légère hausse des prix (1 % à 15 %) dans plusieurs communes notamment situées au Sud (Cotonou, Bohicon, Klouékanmey, Comè, Pobè, etc.) et une hausse modérée des prix (15 % à 30 %) dans quatre communes (Cobly, Kalalé, Ouèssè et Abomey-Calavi).

A l’instar de la situation observée au Bénin, sur le  plan international, les prix du maïs ont connu une remontée en glissement mensuel en raison principalement d’un resserrement des disponibilités saisonnières au Brésil, d’une dégradation des conditions de culture en Argentine et d’une forte demande d’exportation du maïs en partance des États-Unis, renseigne le bulletin d’information de la Cellule technique de suivi et d’appui à la gestion de la sécurité alimentaire (Ct-Sagsa) du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche. 

Le cas du riz

En ce qui concerne le riz, en février 2025, il a été noté une légère baisse des prix du riz local (-1 %), en glissement mensuel, en raison de la régression de la demande et du renforcement de l’offre du produit sur les marchés.

En effet, le prix de vente du kilogramme de cette céréale est de 577 F Cfa. Ce prix indique des hausses de 14 % et 31 %, respectivement en glissement annuel et par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Au regard de la typologie des marchés, les prix ont chuté sur les marchés de regroupement (-1 %), de consommateurs (-1 %) et frontaliers (-12 %).

Toutefois, relève la Cellule technique de suivi et d’appui à la gestion de la sécurité alimentaire (Ct-Sagsa), une stabilité sur les marchés de producteurs a été notée.

La levée des restrictions à l’exportation par l’Inde en août 2024 a contribué à la stabilité du prix du riz importé entre septembre et décembre 2024. Après une hausse en janvier 2025, le prix est resté inchangé en février, se maintenant à 666 F Cfa/kg. Ce prix indique des flambées de 12 % et 27 %, respectivement par rapport à l’année écoulée et à la moyenne quinquennale. En se référant à la typologie des marchés, de légères baisses de prix ont été enregistrées sur les marchés de consommateurs (-1 %) et sur ceux frontaliers (-4 %), comparativement au mois précédent. Cependant, une légère hausse est notée sur les marchés de regroupement (+1 %) pendant qu’une stabilité des prix a caractérisé les marchés de producteurs. En février 2025, le prix moyen le plus accessible est de 580 F Cfa/kg (marchés frontaliers) tandis que celui le plus élevé est de 727 F Cfa/kg (marchés de regroupement).

Au niveau international, le prix du riz a fléchi (-6,8 %) en février 2025, en raison de l’abondance des disponibilités exportables et de la baisse de la demande à l’importation.

Il faut rappeler que l’accessibilité des ménages aux aliments constitue l’un des quatre piliers de la sécurité alimentaire. Et l’accessibilité économique aux denrées disponibles se rapporte au pouvoir d’achat des ménages qui s’apprécie notamment à travers les niveaux des prix relevés sur les marchés agricoles. En février 2025, l’Indice Fao des prix des produits alimentaires a rebondi (+1,6 %) par rapport à la valeur de janvier 2025. En effet, une hausse des prix internationaux du sucre (+6,6 %), des huiles végétales (+2 %), des céréales (+0,7 %) et des produits laitiers (+4 %) a été enregistrée. Cependant, il a été observé une baisse des cours mondiaux de la viande (-0,1 %). Notons que, comparativement à la même période de l’année dernière (Février 2024), l’indice Fao a progressé de 8,2 %.